Le blog d'Astrid Baud Roche

Ce week- end a eu lieu à Thonon un événement célébrant la littérature savoyarde

Ce Dimanche, la Fondation Ripaille organisait la 19ème édition du salon du livre savoyard. Cette année encore, auteurs, éditeurs, libraires, bouquinistes, sociétés savantes et associations étaient réunis pour partager leur passion de la littérature savoyarde.

Invité :  Charles Sigel en qualité d’invité d’honneur. Ce journaliste Thononais de renom est notamment chroniqueur à la Radio Suisse Romande. Dans son émission Comme il vous plaira, il relate en un discours très vivant l'histoire de femmes et d'hommes de culture d'autrefois. 

Tous les genres ont été bien sur mis à l'honneur : poésie, heroic-fantasy, botanique, romans historiques… l’éclectisme des œuvres présentées assurera un choix large, varié et dans lequel chacun a pu se retrouver.

http://www.ripaille.fr

Pour un développement touristique durable des territoires de montagne

A l’aube de la saison d’hiver, il semble important de s’arrêter sur le tourisme de montagne.  Si les stations de montagne françaises conservent leur leadership grâce à l'attractivité de leurs domaines skiables ou la notoriété de leurs sites d'exception, été comme hiver, elles sont désormais concurrencées aussi par d'autres stations de massifs montagneux d'Europe ou ailleurs dans le monde.

La Haute-Savoie qui est souvent présentée comme le berceau du ski et des sports d’hiver n’échappe pas à cette évolution, tout comme le Chablais.

 

Le marché est donc en pleine mutation.  L’occasion pour nous tous de nous interroger sur nos fragilités. Si depuis quelques années les grandes stations renouvellent leurs équipements et travaillent sur la diversification de l’offre, ce n’est pas le cas de toutes les stations.

 

Mais il y a une fragilité qui m’inquiète particulièrement, c’est notre hébergement. Dans certaines communes, il se raréfie,  dans d’autres il est vieillissant et de plus en plus nous constatons un peu partout le développement des lits froids (souvent la suite logique d’un investissement défiscalisé qui au bout du temps de location imposée est sorti des lits d’hébergement). La problématique de l’hébergement doit faire l’objet d’une réaction forte – et on est pas aidé par les mises aux normes/les nouveaux classements rapides…- car si nous perdons de l’hébergement, incontestablement nous perdrons de la fréquentation. Et rappelons que notre fréquentation est « disons » stable en hiver ; et globalement à la baisse en été.

 

A la capacité d’hébergement, on doit ajouter une autre de nos fragilités : la qualité de notre accueil. La valeur de notre accueil se joue sur la qualité de l’hébergement, certes, mais aussi sur le service rendu en général. Là, il nous faut évoquer le capital humain de nos stations, les ressources humaines. N’ayons pas peur d’évoquer le sujet ; et osons dire qu’il nous faut investir dans les ressources humaines comme nous savons le faire dans les remontées ou les infrastructures de loisirs. Nous pouvons avoir les plus belles et rapides remontées mécaniques d’Europe ; nous pouvons avoir les plus beaux spas et bains couverts ; mais si notre accueil est mauvais, si notre personnel n’est pas formé et pas performant, si le service rendu est médiocre, la clientèle ne reviendra pas. Il devient urgent de travailler sur la pluriactivité, de lever les freins au travail saisonnier, de monter un vrai outil de formation calqué sur les saisons, et de créer les conditions favorables des emplois saisonniers.

Nous savons tous que le registre émotionnel et affectif joue de plus en plus dans le choix des destinations. Il nous faut intégrer cela aussi comme un nouveau mode de consommation. Tout comme la sensibilité renforcée par rapport au prix. La destination montagne devra relever ces défis pour les prochaines années.

La France est à la croisée des chemins : soyons responsables.

La crise que nous connaissons est exceptionnelle. Nous ne pouvons pas occulter les difficultés, ni les efforts que nous devons tous faire. Cependant, hors de question d’en venir à ce que déclarait Winston Churchill en 1940 : «Je n'ai à offrir que du sang, de la peine, des larmes et de la sueur...». Le temps est au courage, à la responsabilité et à la crédibilité ; voilà ce que doit être l’attitude à tous les niveaux politiques, tant au niveau national qu’au niveau local. Etre crédible, c’est aussi oser dire les choses, et la vérité. Les citoyens sont adultes et matures pour entendre « les choses ».

Le temps est venu de faire des choix. Au niveau national : décision sur la dette, sur la réduction des dépenses, sur les grandes réformes structurelles à conduire, sur les efforts de chacun à faire, ou sur la règle d’or. Au niveau local : décision sur les investissements qui sont prioritaires, sur la maîtrise des dépenses de fonctionnement.  Le temps est à la rigueur. Et personne ne pourra reprocher à un élu d’être rigoureux.

Si les élus doivent se montrer responsables, la population doit être aussi lucide sur la situation. On ne pourra demain avoir autant ou plus qu’hier. Chacun de nous doit accompagner les efforts de la France. Evidemment, cet effort doit être équitable.

Etre rigoureux et lucide ne veut pas dire être pessimiste. On doit être capable, nous les élus, de montrer le chemin qui doit nous mener vers une reconstruction économique, vers une ré industrialisation de notre pays (c’est possible), vers une structuration de nos territoires pour préparer l’avenir. Tout cela en préservant au maximum notre modèle social au niveau national, et les services à la population au niveau local. Et nous devons tous être capables, nous citoyens, d’accompagner les changements.

La France est à la croisée des chemins. La réussite de notre pays est encore possible. Je fais partie de ceux qui le pensent. Pour se donner les moyens de réussir, il faut être capable de mobiliser des ressources qui générons des richesses. Mais pour mobiliser ces ressources il faut avant toute chose assainir nos dépenses. et je le redis, nous ne sommes plus dans le temps du rêve….

Congrès des Maires de Haute-Savoie : Vu et entendu

Le congrès des maires de Haute-Savoie à Morzine a été le théâtre de nombreuses choses.

Sur le plan anecdotique, on aura vu le Maire d’Excenevex Pierre Fillon remettre un maillot de l’equipe de l’ETGFC à François Fillon Premier ministre.

Durant les travaux, avant l’arrivée du Premier Ministre, voici ce que l’on a pu entendre :

Gérard Berger, maire de Morzine : «  on souhaite que l’administration et les parlementaires nous écoutent plus, et nous entendent mieux ».

Raymond Mudry, président des Maires de Haute-Savoie : « vous faites battre le pouls de la démocratie de notre pays ».

Christian Monteil, président du CG74 : « la logique de guichet va devenir une logique de projet » en parlant des aides du conseil general.

Le Symagev s’invite dans les débats :

Le Symagev avait choisi le maire de Bons en Chablais pour être son porte parole. Le Symagev gère l’accueil des Gens du Voyage dans l’arrondissement de Thonon, syndicat intercommunal que je préside.

Jean Paul Roch a donc posé la question suivante aux parlementaires présents :

« Ma commune a un terrain d’accueil pour les Gens du Voyage, depuis 2008.

Ma commune est donc en règle avec la loi de 2000, dite loi Besson, et avec le schéma départementale d’accueil des gens du voyage de 2003.

Du fait de la présence d’un terrain d’accueil sur ma commune, j’estime ne plus avoir à subir les stationnements sauvages.

Lorsque un groupe de gens du voyage vient à stationner de façon illicite sur ma commune, je demande à juste titre une expulsion administrative.

Mais la loi de 2007, dite de prévention de la délinquance qui cadre les expulsions administratives, dit la chose suivante, je cite : « La mise en demeure ne peut intervenir que si le stationnement est de nature à porter atteinte à la salubrité, la sécurité ou la tranquillité publiques »

Donc si il n’y a pas trouble manifeste, il n’y a pas d’expulsion administrative. Et le groupe peut rester en toute illégalité sur ma commune durant 15 jours ! 

Ce qui en claire veut dire : qu’ il ne sert à rien de respecter la loi de 2000 et le schema de 2003, et donc d’avoir des terrains d’accueil puisque je ne peux empecher les gens de stationner.

Alors les services de la préfecture ont un remède miracle : il me dise de faire un référé. De passer devant la justice.

Mais le cout d’un référé, tout compris est de 1 500 euros. Depuis le debut de l’année, j’ai subi 7 stationnements illicites, ce qui veut dire que ma commune aurait du débourser 10 500 euros en procédure.

En résumé :

Je suis en règle.

Je subit des stationnements sauvages.

 L’Etat ne peut rien faire.

et je devrais payer des frais de justice pour me faire respecter.

Vous voyez bien que tout ceci est absurde.

Le système a atteint ses limites.

 

Ma question est la suivante :

-          Le Symagev a fait des propositions concretes pour changer les lois de 2000 et de 2007.

Quand est ce que vous allez vous saisir de ce problème, pour que les choses changent, car les élus n’en peuvent plus, et la population  devient de plus en plus exaspérée sur la question des Gens du voyage ? »

 

C’est le sénateur Pierre Herisson qui a été mandaté pour répondre à cette question.  Il nous a expliqué que les parlementaires avaient tenté de modifier la loi en proposant des expulsions sans délais, sans procédure préalable. Evidemment le Conseil Constitutionnel a retoqué l’amendement.  

Mais le symagev propose d’agir sur le fond :  a savoir de supprimer la notion de trouble.

Enfin tout de même  une bonne nouvelle…le sénateur Pierre Herisson a appelé ses collègues a réfléchir sérieusement pour que les choses changent.

Donc Wait and see !

Congrès des Maires de la Haute-Savoie à Morzine. Discours de François Fillon

François Fillon a souligné samedi que la France devait "à tout prix" préserver sa crédibilité financière, à deux jours de l'annonce d'un nouveau plan d'austérité qui doit permettre au pays de préserver son triple A l'autorisant à emprunter à moindre coût.

"Le budget 2012 sera l'un des budgets les plus rigoureux que la France ait connu depuis 1945. Grâce à ces efforts nous restons l'un des dix pays au monde avec la meilleure crédibilité financière", a fait valoir M. Fillon dans un discours lors de l'Assemblée générale des maires de Haute-Savoie, à Morzine.

"C'est un atout que nous devons préserver à tout prix, et que nous préserverons en ajustant prochainement nos prévisions de croissance et en accentuant nos efforts budgétaires. C'est un atout qui nous permet de financer notre dette à un coût relativement faible", a poursuivi le Premier ministre

Téléchargement 11.05_Discours_du_Premier_ministre_a_Morzine__Haute-Savoie.