L’Assemblée nationale a terminé lundi 12 juillet l’examen du projet de loi de modernisation agricole qui met en perspective les orientations que la France a défendues au moment du bilan de santé de la PAC et qui trace les nouvelles perspectives pour l’alimentation, l’agriculture et le secteur agroalimentaire français.
► Comment se porte l’agriculture en France ?
L’agriculture et l’agroalimentaire en France c’est un chiffre d’affaire annuel de 163 milliards € ; 1,6 millions d’actifs soit 6.2% de l’emploi total !
Toutefois, en 2009, les revenus des agriculteurs ont connu une chute historique de 34% et même de 50% dans certaines productions ! Il était ainsi impératif de modifier l’organisation de notre agriculture pour ne pas la soumettre à des mouvements de cette ampleur qui risquaient à terme de la condamner !
Aussi, si l’agriculture connaît une crise indéniable, elle est plus que jamais un secteur stratégique et d’avenir pour notre pays et le monde. Pour s’en convaincre, il suffit de savoir qu’1/6 de l’humanité souffre de la faim et qu’il faudra augmenter de 70% notre production agricole mondiale pour nourrir l’humanité d’ici 2050, soit un investissement de 55 milliards € par an d’ici là ! S’agissant ainsi du droit des peuples à se nourrir, le Président de
C’est pourquoi le Gouvernement ne s’est pas limité à mettre en œuvre un plan financier de 1,8 milliards d’euros de prêts à taux bonifiés et de 650 millions d’euros d’aide pendant les premiers temps de la crise, mais propose aussi une véritable refondation de la politique agricole française pour permettre aux agriculteurs de récolter de meilleurs revenus notamment.
Ces décisions sont responsables et concrètes au grand damne des socialistes qui jusqu’à présent, adoptent une posture qui consiste à critiquer sans émettre une seule proposition valable ! Le 14 juin dernier lors de leur « forum des idées » sur la question agricole, qui n’a eu pour seul objectif que celui de l’électoralisme, nous avons pu prendre la mesure du désert décisionnel dans lequel le PS se trouve ! Aucune proposition effective n’a pu être apportée à la situation agricole française !!! Et les seules mesures efficientes qu’ils proposent sont celles que la majorité a d’ores et déjà annoncées et mises en œuvre grâce notamment à
► Ce projet de loi permettra-t-il de changer l’agriculture française ?
Faire de notre agriculture une filière plus juste, plus compétitive et revaloriser le métier d’agriculteur, c’est tout l’objet de cette loi de modernisation de l’agriculture.
§ La contractualisation de la relation entre exploitants et industriels qui permet plus de visibilité sur les débouchés et les prix et de stabilité pour les revenus des agriculteurs;
§ Un regroupement des producteurs pour peser dans les circuits de commercialisation et renforcer le rôle des interprofessions agricoles ;
§ Plus de transparence pour une répartition équitable des marges aux différents stades de la filière ;
§ L’encouragement au développement des circuits courts pour mettre fin aux aberrations actuelles ! A l’image des fruits qui proviennent de l’hémisphère sud qui séjournent 3 mois dans des frigos avant d’être proposés dans les cantines des régions productrices de ces mêmes fruits !
§ Une extension du dispositif de gestion des risques en agriculture pour mieux indemniser les pertes économiques liées à l’apparition d’un foyer de maladie végétale ou animale ou d’un incident environnemental ;
§ La taxation de la spéculation sur la terre pour stopper la perte du foncier agricole et l’affectation de cette taxe à un fonds pour l’installation des jeunes agriculteurs. Rappelons que
§ La création d’un comité national de la gestion des risques en forêt compétent en matière de gestion des risques sanitaire, climatologique, météorologique oui lié à l’incendie ;
§ L’affectation de la taxe annuelle sur l’éolien en mer aux communes littorales d'où elles sont visibles (à hauteur de 50%), au comité national des pêches maritimes et des élevages marins pour le financement de projets concourant au développement durable de l’exploitation des ressources halieutiques (à hauteur de 35%) et au financement de projets concourant au développement durable des autres activités maritimes (à hauteur de 15%).
► Quelles sont les actions de
Nous sommes face à une révolution agricole avec l’augmentation de la demande agricole, la préservation de l’environnement, les aléas climatiques et sanitaires, l’ouverture des marchés, les nouveaux concurrents, la spéculation et la volatilité des prix et seule
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