L’évaluation des salariés et la prise en compte des acquis professionnels
Le chantier d’insertion s’inscrit dans une démarche de diagnostic permanent de la situation sociale et professionnelle des salariés.
En effet, le travail en chantier permet d’identifier les ressources professionnelles des salariés, et aussi les freins par rapport à l’emploi, et ainsi d’orienter plus efficacement les salariés vers les structures pouvant apporter un soutien sur le plan social, santé… Par conséquent, le suivi doit se faire en lien étroit avec les différents partenaires concernés.
L’évaluation est donc un outil indispensable dans l’élaboration du parcours des salariés. Elle se fait conjointement avec l’encadrant technique et l’accompagnatrice socio-professionnelle et permet de faire le point sur les compétences professionnelles, les savoir-être, de mesurer les évolutions et de fixer des objectifs précis.
Par ailleurs, l’association met en place depuis plusieurs années la Reconnaissance des Savoir-faire Professionnels (RSFP). Cette démarche a été mise en place en 2009 par l’AFPA, puis organisée en partenariat avec l’association Le Lien. L’objectif est de mettre les salariés volontaires en situation d’exécution d’une tâche face à un jury, et de reconnaître et attester d’une compétence professionnelle.
Au total en 2013, 12 salariés ont participé à cette action en « débroussaillage, tonte, tronçonnage, taille de haies et peinture », et 11 ont validé la démarche
L’accompagnement social et professionnel
- L’accompagnement social
Il représente une moyenne de 39 heures par salarié ; peut porter, selon les salariés, sur différentes problématiques et se fait en lien avec les référents sociaux de chacun :
- Accès au logement : accompagnement dans les démarches de recherche de logement, orientation vers les structures partenaires
Résolution de la problématique ou en cours: 33%
- Accompagnement budgétaire : échelonnement de dettes, aide à l’établissement d’un budget, accès à des crédits sociaux
Santé : orientation et accompagnement vers les structures de soin, accompagnement psychologique par la psychologue de l’association
Résolution de la problématique ou en cours: 59%
- Orientation vers la MDPH pour une reconnaissance travailleur handicapé et/ou orientation vers le milieu protégé.
- Suivi judiciaire : suivi des obligations en lien avec le SPIP
- La mobilité : elle est un frein à l’emploi pour une grande majorité des salariés qui n’ont pas de permis et/ou de véhicule, et un réseau de bus peu adapté aux exigences des entreprises.
Résolution de la problématique ou en cours: 46%
- Mise en place systématique d’un entretien de bilan avec l’assistante sociale ou le référent en fin de parcours.
- L’accompagnement professionnel
Lorsque le salarié a stabilisé sa situation sociale et professionnelle sur le chantier, l’accompagnement porte sur l’accès à l’emploi : techniques de recherche d’emploi, recherche d’offres, mise en relation avec des employeurs pour mettre en place des «évaluations en milieu de travail » (EMT) ou périodes d’immersion…
Cette action se développe notamment dans un cadre mutualisé avec les 2 autres Ateliers Chantiers d’Insertion du territoire. Cette coopération fait d’ailleurs l’objet de la signature d’une charte de partenariat.
29 salariés ont participé à l’atelier de recherche d’emploi. 9 visites d’entreprises et participation au Forum pour l’Emploi, ont également été proposées : 16 salariés y ont participé. Par ailleurs, 46 périodes d’immersion en entreprises ont été réalisées durant l’année permettant à 22 salariés de consolider leurs savoirs faires et savoirs êtres en entreprises.
Si l’accès à l’emploi est une étape essentielle, le maintien dans ce même emploi apparaît comme un véritable enjeu. En effet, les fragilités sont susceptibles de ressurgir dans le temps face aux contraintes du monde du travail.
C’est pourquoi un suivi est proposé pendant 6 mois, en lien avec le salarié et l’employeur, afin d’accompagner au mieux les personnes et d’anticiper dans la mesure du possible les éventuelles difficultés.
Toutefois le suivi en emploi peut s’avérer difficile à mettre en place lorsque le salarié ne souhaite plus être accompagné.
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