En Savoie, ont eu lieu les 12èmes rencontres nationales sur la pluriactivité et la saisonnalité. L’occasion de faire le point sur toutes les expériences qui se déroulent en France depuis 10 ans. C’est en tant que Présidente de la Mission Locale du Chablais, porteuse de l’action Point Accueil Saisonnier du Chablais que j’étais présente.
Depuis 1991, des dizaines de structures se sont créées en France. Entre les risques de stigmatisation d’un public, la prise en compte des attentes de tous les acteurs de la saison, ces lieux d’accueil sont-ils encore la réponse adéquate ?
En 2010, on a recensé en France 34 Points Accueil saisonnier. La majorité des points accueil se trouve en montagne : 15 montagnes ; 12 littoral ; 6 en plaine. C’est Rhône-Alpes qui accueille le plus de structures (16 sur 35), en majorité en Savoie.
L’analyse des données nationales montre que 11 des Points accueil sont portés par des collectivités (EPCI), 9 par des Maisons de l’Emploi, 7 par des associations, 4 par des Missions Locales…
27 structures sont ouvertes a l’année.
Ces rencontres ont été l’occasion de fêter le 20èm anniversaire de la Maison des saisonniers des Ménuires. Cette maison a été la première ouverte en France. Cet Espace saisonnier est né a la suite d’une étude qui avait mis en evidence le manque d’equipements sociaux, la méconnaissance des conditions de vie des saisonniers et l’absence de prévention en matière de santé.
Ces journées nationales ont été surtout une occasion unique d’échange d’expérience. Ainsi, on se rend compte que des Lieu d’accueil saisonniers réussissent a réunir dans un même lieu, les employeurs, les syndicats et les administrations. Chose que nous ne réussissons pas à faire dans le Chablais, faute d’engagement des élus. Il est également ressorti des débats, qu’il ne peut y avoir de structures d’accueil saisonniers viables si il n’y a pas de volonté politique locale, si il n’y a pas de prise de conscience qu’il y a un veritable enjeu de territoire. De gauche comme de droite, les personnes en charge de ce dossier, font valoir que si il est important d’investir dans le matériel et les structures touristiques, notamment en montagne, il est aussi important d’investir dans le capital humain. Un capital humain important car sans lui on ne peut avoir l’offre touristique qualitative espérée.
J’espère que je réussirais a porter ce message dans le Chablais, surtout aujourd’hui ou la problématique des saisonniers fait enfin l’objet d’une prise de conscience au niveau national. On a vu il y a un an la réforme de l’Unédic, il y a 1 semaine avec le changement de modalité de prise en charge au niveau de l’assurance chômage…. et bientôt avec la parution d’un rapport parlementaire sur le sujet.
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