Evidemment je suis à 100% pour le programme de Nicolas Sarkozy. Je tiens tout de même à développer des points qui sont pour moi importants. Certains reprennent des propositions de notre Président. D'autres sont des propositions personnelles. Aujourd'hui, j'aborde un 5èm thème, celui de l'aménagement de notre territoire. Un sujet important qui engage l'avenir de nos enfants.
Décider de notre développement
Une bonne partie de notre développement passe par les transports. Il nous faut construire un véritable réseau de transport en commun, mais aussi routier. Les modes de transport ne peuvent être que multimodal compte tenu de la complexité de notre territoire et du nombre de personnes et des marchandises à transporter. Il en va de l’avenir et du développement économique de notre circonscription. Nous devons également assimiler les milliers de nouveaux habitants qui viennent s’installer dans notre région chaque année. Selon le mode de vie actuelle, un nouvel habitant arrivant c’est 520 mètre carré de terrain consommé. Il nous faudra gérer notre consommation de l’espace.
* Désenclavement routier 31 plaignants ont fait un recours contre le projet de désenclavement routier Thonon-Machilly. Il s’agit d’un projet de route nationale. Donc celui qui doit défendre son intérêt est l’Etat. Par ailleurs, nous n’avons pas l’argent en totalité. Le coût total du projet est de 40,3 M€ pour Chasseurs-Machilly ; de 116,4 M€ pour Machilly-Thonon. Ceci est une estimation faite par la DDE en 2004 ! Pour Chasseurs-Machilly, le financement est de 1/2 Etat-1/2 Département. La Région ne fait plus partie du tour de table. Pour Machilly-Thonon, le Contrat de Plan 2000/2006 prévoit un engagement Etat de 42,8M€ et un engagement Région de 42,7 M€. Mais avec la décentralisation, l’Etat a gardé cette future RN, qui devrait être 100% à sa charge. En mars 2006, Dominique Perben annonce une rallonge de 5 M€. En février 2007, le Ministre annonce une rallonge de 11 M€ pour les projets routiers de l’ensemble de la Haute-Savoie, sans préciser la part du Machilly-Thonon. Le Ministère des transports nous a listé parmi les projets prioritaires en Rhône-Alpes. Mais les enveloppes budgétaires ne seront votés qu’a l’automne 2007. Les questions que l’on peut se poser à ce jour sont donc : quel est le coût réactualisé du projet ? Sur les sommes annoncées par le Ministère, quelle part revient au Chablais ? Enfin, est ce que ces engagements tiennent avec un nouveau ministre ? En tout état de cause, il manquerait +de 30M€ (optimiste), ou 70 M€ (pessimiste) suivant les cas de figure. Fort de tous ces éléments j’incite les Chablaisiens à être prudents et à rester mobilisés, car rappelons que la rallonge financière du projet n’a pas encore été votée! Le Chablais est aujourd’hui le seul pôle important du Département à ne pas être irrigué par une autoroute ou une voie express. Thonon-les-Bains, 2ème ville du Département, est totalement enclavée. Et c’est pire pour Evian, pourtant mondialement connue !
Autre projet important, le barreau de Veigy. Il sera à la charge du Conseil Général. Un projet complexe du à des problèmes environnementaux. Mais là aussi vous pouvez compter sur moi et sur ma détermination pour qu’il voit le jour.
* Désenclavement ferroviaire
L’agglomération Franco-valdo-genevoise ce sera 1 100 000 habitants en 2020. Ce sont plus de 50 000 frontaliers sur Genève qui viennent de la Haute-Savoie et de l’Ain. Le CEVA est un projet ferré de 16 km, dont 1,9 km côté français. 300 000 véhicules jour passent les frontières franco-Suisse. Cette mobilité va augmenter de 30 à 50% à l’horizon 2020. Seulement 3% des frontaliers prennent le train pour Genève. Le CEVA va permettre d’accroître l’offre ferroviaire. Liaison grandes lignes. Liaisons TER. Avec des temps de parcours qui vont diminuer. Le Chablais sera à 30 minutes de l’aéroport de Genève. Avec des cadencements importants. Un train toutes les 30 minutes à la mise en service en direction du Chablais. Grâce au CEVA une partie des problèmes de trafic dans le Chablais sera résolue. Les contributions de l’Etat et de la Région Rhône-Alpes, sont de 25 M€ d’euros chacun ; le Conseil Général devrait également mettre 25 M€ pris sur les lignes directes et sur les fonds genevois. La 2C2A mettra peut être 8 M€ et RFF mettra environ 15%. La facture pour la voie elle-même s'élève à 93 M€ d'euros. A cela il faut ajouter tout les aménagements en direction du Chablais, avec l’adaptation des gares de Thonon et d’Evian. On évalue ce coût à 16 M€ d’euros. Il faut que les gares du Chablais soient prises en compte dans la définition globale du projet. L’adaptation de la gare d’Annemasse devrait coûter 17 M€ et les aménagements vers La Roche 6 M€. Donc le total est de 130 M€ minimum.
A l’Est il faut préserver le Tonkin. La ligne ferroviaire entre Evian et Saint-Gingolph devra être préservée en vue de son éventuelle remise en service à terme pour des liaisons voyageuses vers le Valais et l’Italie via le tunnel du Simplon. Selon une étude, rendue en juin 2006, la remise en état de l’infrastructure coûterait entre 28 et 38 millions d’euros, et l’achat d’un autorail diesel chargé de faire 5 allers-retours par jour coûterait 1,5 million d’euros. A cela, il faut ajouter un coût annuel de fonctionnement de 850 000 euros pour un potentiel de 400 voyageurs à l’horizon 2010, et de 1 000 voyageurs en 2020.
Une plateforme Fret à Perrignier. Le projet de création d'une plate-forme de fret ferroviaire à Perrignier, à proximité de la gare et de zones d'activités, est apparu début 2003, suite à l'évolution de la gare d'Annemasse et à la disparition à terme de ses activités de fret. Dans le cadre de la voie nouvelle Machilly-Thonon longeant la voie SNCF près de Perrignier, le SIAC a réalisé une étude de faisabilité sur le développement d'activités de fret. Celle-ci a fait le point sur le potentiel de ce projet, et ses impacts environnementaux. Ce projet de plate-forme de fret, est aujourd’hui pris en compte par les services de l'Etat, dans le cadre du désenclavement du Chablais. Là aussi il faudra être vigilant pour s’assurer de sa réalisation dans les plus brefs délais.
* Aménagement du territoire
Il faut que l’Etat poursuive et amplifie ce qui fut toujours une grande politique, une politique originale dans notre pays, celle de l’aménagement du territoire. Aménager le territoire, c’est rechercher un équilibre dans le développement de nos territoires. Aménager le territoire, c’est finalement garantir une véritable égalité des chances pour chaque Français, en tout point du territoire.
Notre territoire est une richesse, tachons de la sauvegarder. C’est pourquoi, il est urgent d’éviter l’éparpillement de l’habitat qui coûte cher à la collectivité et coûtera encore plus demain en apport de services et d’équipements (assainissement, ramassage d’ordure, transport…). Il nous faut absolument privilégier la densification des bourgs et préserver les zones vertes. Il faut polariser l’habitat.
L’accès au haut et très haut débit doit être reconnu comme une obligation de service public sur tout le territoire.
L’idéal serait de passer à une intercommunalité de gestion à une intercommunalité de projet.
* Notre identité montagne
L’on doit défendre notre territoire de montagne. Un territoire particulier qui mérite un traitement particulier. Les enjeux sont importants. Que l’on parle de la montagne soumise à la désertification importante, ou de la montagne soumise à une pression foncière extrêmement forte, le constat est le même : à la sortie, ce sont les populations locales qui se voient petit à petit dépossédées de leur patrimoine, de leur territoire.
Nous devons nous battre pour une montagne habitée et fréquentée toute l’année. On doit lutter contre la pression foncière.
Nous devons être des montagnards responsables en continuant à l’aménager et à la préserver, en étant respectueux de ses richesses et de son avenir, mais en gardant toujours à l’esprit que cet espace naturel est fait pour les hommes qui l’habitent et le font vivre.
On doit anticiper les conséquences du réchauffement climatique, en termes de sécurité et d’activité touristique. Pour le tourisme, on doit trouver un point d’équilibre entre rentabilité et développement durable.
Notre montagne se sont aussi les agriculteurs, que l’on doit défendre et qui ont deux fonctions : nous nourrir et entretenir l’espace. Si nous n’avons pas d’espace entretenu, d’autres activités ne peuvent pas se maintenir sur le territoire, y compris des activités touristiques.
Une politique montagne digne de ce nom est une politique qui repose sur la solidarité nationale. Alors que le désendettement de l’Etat devient prioritaire, quel avenir réserve t’on aux collectivités locales de montagne, notamment aux plus démunis.
Nous avons une bagarre à mener aux niveaux national et européen pour faire reconnaître notre spécificité montagne.
* L’agglomération Franco-Valdo-Genevoise
Je fais partie de ces élus qui croient en l’agglomération Franco-Valdo-Genevoise. En tout cas, une chose est certaine, on ne peut rester en dehors de cette dynamique et de cette assemblée qui bénéficiera de fonds financiers importants pour le développement de notre région lacustre. On ne peut laisser les autres décider des projets qui nous concernent : urbanisme, mobilité, logement, environnement, santé, économie…