La dernière réunion
du Conseil Syndical de l’ARC Grand Genève a été l’occasion de faire le point
sur le financement du projet RER Franco Valdo Genevois. Contrairement à ce qui
a pu être écrit dans la presse, le financement n’est plus un problème.

Le Président du Conseil général de la
Haute-Savoie a indiqué, le 7 décembre dernier, que le Département acceptait de
participer à hauteur de 10 millions d’euros supplémentaires, portant sa
participation totale à 65 millions d’euros. Le reste à financer pour les
collectivités de Haute-Savoie s’élève donc à 18,75 millions d’euros.
Sur cette base, le Président de l’ARC a réuni les Syndicats et
EPCI concernés dans le périmètre de l’ARC, afin de trouver un accord sur une
clé de répartition. Cette répartition est suspendue à l’approbation de l’ensemble
des assemblées.

Par
ailleurs, La Suisse et la France ont
paraphé il y a une semaine, à Genève la nouvelle Convention bilatérale relative
à la ligne ferroviaire entre la gare des Eaux-Vives à Genève et celle
d’Annemasse dans le cadre du projet CEVA. Elle définit les rôles des acteurs
étatiques de part et d’autres de la frontière dans la planification, la construction
et l’exploitation de cette infrastructure. La Convention doit encore être
soumise au Conseil fédéral puis au Parlement avant d’entrer en vigueur.
Cette Convention franco-suisse précise
notamment que la gestion du trafic et des circulations de la ligne ferroviaire
d'Annemasse à Genève-Eaux-Vives sera confiée au gestionnaire
d’infrastructure suisse, à savoir les CFF. Elle inclut aussi les aspects liés à
la sécurité, à l’intervention des secours et à la douane.
Un des points encore à régler
concernait l'accès des trains suisses grandes lignes, mono-courant, en
provenance de Lausanne à la gare d’Annemasse, les deux pays n’utilisant pas le
même type de courant. Pour cela, une nouvelle voie à quai alimentée en courant
de traction suisse sera aménagée en gare d’Annemasse. La Convention prévoit que
la Suisse finance cette mesure (contribution forfaitaire et unique de 15,7
millions d’euros).
La modernisation de la ligne
Annemasse-Genève-Eaux-Vivres est un élément indispensable de la future liaison
Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse (CEVA). Cette liaison mettra fin au cul de sac
ferroviaire auquel les CFF et la SNCF sont confrontés aujourd’hui et permettra
de créer un véritable réseau régional (RER) à l’échelle de l’agglomération
franco-valdo-genevoise. Les chantiers sur sol suisse (1,567 milliard de francs)
sont financés à 55% par la Confédération et à 45% par le canton de Genève. Les
travaux sur territoire français seront payés par la France à l’exception de
l’aménagement de la voie alimentée en courant suisse en gare d’Annemasse.