Le masque tombe.
Jean-Jack Queyranne vient de trouver ce qu’il voulait faire du site de l’ancien siège de la Région à Charbonnières-les-Bains : un site d’accueil pour les migrants. Il propose d'héberger 100 demandeurs d'asile.
C’était le sens d’une délibération inscrite, en urgence, à l’ordre du jour de la Commission permanente de ce matin, et sans aucune concertation avec les groupes politiques comme il est pourtant de tradition au sein de l’Assemblée régionale.
Cette délibération est accompagnée d’une enveloppe de 500 000 euros (hors travaux et frais de fonctionnement pour l’adaptation du site de Charbonnières) décidés sans critères ni orientations comme l’ont prévu, avec sagesse, d’autres collectivités.
Les Maires méprisés.
La politique explique l’urgence de cette délibération mais elle n’excuse pas tout.
Le Président de la Région a souhaité, pour des raisons électoralistes, faire une annonce pour répondre à l’émotion légitime que la situation de ces populations suscite.
Ni le maire de Charbonnières, ni les autorités locales métropolitaines ou départementales n’ont été consultés alors qu’ils devront assumer les nombreuses conséquences de cette décision.
L’aide de la Région aurait probablement été plus efficace, tout en restant dans son champ de compétence, en aidant les communes qui sont concernées par l’accueil de ces populations. En l’espèce, le comportement de Jean-Jack Queyranne est scandaleux ! et nous voyons bien qu’il s’agit d’un coup de pub électoraliste.
Le groupe des élus de l’Union de la Droite et du Centre a refusé de cautionner la méthode politicienne de Jean-Jack Queyranne de plus en plus isolé dans sa majorité comme dans ses méthodes de prise de décisions.
Le groupe, par la voix de Jean-Pierre Taite, Conseiller régional de la Loire, a également dénoncé le mépris affiché envers les élus qui sont en première ligne pour pallier aux carences de l’Etat. Et notamment l’attitude inadmissible de la Région vis- à-vis de Charbonnières-les-Bains.
La commune de Charbonnières n’a qu’une seule école. Comment vont être pris en charge les enfants? Son CCAS est à la taille d’une commune de 4 000 habitants, comment vont faire les travailleurs sociaux? Tout ceci aurait pu être discuté, pour être plus efficace et verifier la pertinence de cette proposition. Et comment peut on imposer plus de 100 réfugiers a une si petite commune, qui part ailleurs s’est engage déjà dans l’accueil de famille, mais à la mesure de ses moyens et des possibilités des associations communales.
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