Les Rhônalpins sont parmi les plus mal dotés de tous les Français : le C.P.E.R. représente 125 euros/habitant, ce qui nous place à la 21e sur 22 régions métropolitaines* :
Source : La Gazette des Communes du 23 mars 2015
Mis en place avec plus d’un an de retard, le C.P.E.R. a finalement été réalisé dans une parfaite précipitation entre la fin de l’année dernière et la fin du mois de février alors que l’État nous avait fixé la date du 30 juin. La plupart des autres Régions a d’ailleurs choisi de respecter ce calendrier déjà très serré. Pas de projets, pas d’économies, les dotations de l’État baissent et la seule réponse de l’Exécutif est la hausse de nos impôts ! Pour notre part, nous acceptons la maîtrise budgétaire car nous considérons que notre pays meurt de sa dépense publique. Et c’est parce que nous sommes prêts à réaliser des économies, que nous pouvons avoir des ambitions. Notre ambition est simple : rétablir les équilibres économiques de la Région en privilégiant une seule catégorie de dépenses, les dépenses d’avenir, celles qui peuvent permettre à Rhône-Alpes-Auvergne de devenir un leader économique européen mais aussi un modèle de bonne gestion !
L’avenant qui nous était proposé n’est qu’un catalogue de bonnes intentions, au demeurant fort louables, sur le thème de la République. Mais ce rapport nous a offert l’occasion de rappeler qu’il représente bien peu de choses au regard de la véritable entreprise de démolition conduite à l’heure actuelle par le gouvernement en matière d’éducation. La réforme du collège récemment présentée n’en est que la dernière et triste démonstration, qu’il s’agisse de la réduction de l’enseignement du latin à de simples notions de civilisation, de la décision de rendre facultatif l’enseignement des Lumières au collège ou encore de la fragilisation de l’apprentissage de l’allemand en supprimant les classes bi-langues. Cette réforme symbolise parfaitement le nivellement par le bas que propose aujourd’hui la gauche à tous nos écoliers, là où le contexte nous invite pourtant à remettre le goût du travail et de l’effort au premier rang de nos priorités, pour notre jeunesse et pour nos compatriotes.
Il est donc évident que l’avenant à la convention cadre État-Région pour une vision partagée de la refondation de l’école et une coopération renforcée qui nous était proposé, n’est pas à la hauteur des enjeux auxquels nous devons faire face.
Cette session a une nouvelle fois été marquée par les divisions au sein de l’exécutif.
Sur les volets territoriaux des C.P.E.R., l’exécutif régional a ainsi été contraint de céder au diktat des écologistes, au dernier moment, par le biais d’un amendement d’un coût de 20 millions d’euros, pour ne pas subir un vote négatif qui aurait fait désordre, obligeant le Président de la Région à annuler la venue du Premier Ministre prévue ce lundi 11 mai à Lyon pour signer ce document.
Pour les Rhônalpins, la facture devient salée. La réalité, c’est que ce C.P.E.R. est très loin d’être à la hauteur des besoins et des attentes de nos territoires. La très sérieuse « Gazette des Communes » a récemment publié un dossier très bien documenté qui prouve que le C.P.E.R. de Rhône-Alpes est quasiment le plus mal doté de tout le pays. Avec 125 euros par habitant, il est très loin des niveaux atteints dans certaines régions, comme l’Île-de-France (208 euros/habitant), le Limousin (281 euros/habitant) ou Poitou-Charentes (282 euros/habitant). C’est dire le peu de considération du gouvernement et de l’exécutif régional pour nos territoires… Sur les 22 régions métropolitaines françaises, seule la région Pays de la Loire a obtenu mois avec 112 euros/habitant.
Dans ces conditions, nous avons, une fois de plus, joué notre rôle d’élu d’opposition en proposant une autre manière d’aborder les dossiers, plus ambitieuse, plus moderne, et surtout plus respectueuse de l’argent public. Car derrière les multiples échecs de Jean-Jack QUEYRANNE, qu’il s’agisse d’E.R.A.I. ou du C.F.A. des Mouliniers pour ne citer que ces deux exemples récents, on retrouve le même goût immodéré pour la dépense publique et pour le gaspillage. Une fin de règne qui va décidément coûter bien cher aux Rhônalpins…
Une fin de règne qui va décidément coûter bien cher aux Rhônalpins…
cette session fût également celle de mon retour dans cette assemblée. Un moment émouvant.