« L'objectif initial de la loi Macron était de relancer la croissance et l'économie. Comment, en déréglementant comme il le fait les professions réglementées, le Gouvernement va relancer l'emploi ? Aujourd'hui, partout en France, sur tout notre territoire, il y a une équité du service juridique. Déréglementer les professions réglementées en les financiarisant, cela pourrait entraver l'accès au droit de la part de nos citoyens. »
Secrétaire nationale chargée des professions libérales, Nora Berra a profité du point presse de l'UMP, ce lundi matin, pour alerter les Français sur les conséquences d'un projet gouvernemental qui risque « d'aboutir à des déserts juridiques ». En fait, pointe Nora Berra, « Emmanuel Macron, le ministre de l'économie, fait une confusion entre le libéralisme et les professions libérales qui ont besoin d'être réglementées pour protéger au mieux les citoyens ».
Mobilisés par le projet de loi dit Macron, les représentants des professions réglementées (notaires, avocats, huissiers de justice, expert-comptables…) ont tous été reçus la semaine dernière par le président de l'UMP, Nicolas Sarkozy entouré de Nora Berra mais aussi d'Éric Woerth, Délégué général de l'UMP à l'Economie et aux Finances.
« Ces consultations ont été nourries et sincères » témoigne Eric Woerth qui a relevé, lors de ce point presse, combien les représentants de ces professions réglementées dénonçaient l'absence de consultation du Gouvernement « alors que le dialogue social avait été érigé comme un principe essentiel de l'action de François Hollande ».
Une méthode généralisée puisqu'après la réforme des rythmes scolaires réalisée sans concertation avec les enseignants, les parents d'élèves, les élus locaux, puisqu'après la carte des régions dessinée sans échange avec les élus des régions et des départements, ce sont maintenant les professions juridiques réglementées mais également les professions médicales qui sont confrontées à une forme de mépris du Gouvernement. « Un Gouvernement qui prend de front la plupart des grandes professions françaises sans raison valable et sans réformes qui puissent tirer la croissance vers le haut », pointe Eric Woerth.
« On ne réformera pas l'Assurance maladie, on ne réformera pas le système de soins sans les médecins », insiste Eric Woerth pour qui le projet de généralisation du tiers payant « est une fausse bonne idée qui tend à faire croire que ne pas payer l'acter médical est une bonne chose ». Rappelant l'existence de la Couverture maladie universelle (CMU) pour les personnes démunies, Eric Woerth estime que « ne pas payer le médecin c'est dévaloriser l'acte ».
« Le tiers payant généralisé pose la question de la responsabilisation des patients. C'est une mise sous tutelle d'un exercice libéral », s'insurge Nora Berra.
Pour Arnaud Robinet, Secrétaire national à la Santé, «le système de santé français doit être réformé en profondeur, mais pour faire plus de place à la liberté et la responsabilité des acteurs de la santé ». Au nom de l'UMP, Arnaud Robinet demande le retrait du projet de loi santé porté par Marisol Touraine tout en remarquant que « le Gouvernement s'enferme dans ses certitudes et n'entend pas la voix des professionnels, qui ont rarement été aussi unitaires dans leur mécontentement à l'égard du projet de loi de santé ».
Interrogé sur les dramatiques évènements qui se sont déroulés ce week-end à Joué-les-Tours et à Dijon, Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP, a tout d'abord rendu hommage aux victimes, au sang froid des policiers, aux services de police ainsi qu'à leurs familles.
Sébastien Huyghe a différencié l'attaque terroriste clairement identifiée de Joué-les-Tour de celle de Duijon où les premiers éléments de l'enquête pencheraient vers l'acte d' un déséquilibré.
Mais ces deux faits ne peuvent cependant pas être dissociés des appels au terrorisme lancé par l'Etat islamique. « Bien qu'il ne faille pas basculer dans la psychose,il faut être vigilant. Ce sont des phénomènes inquiétants, ce dans un contexte qui est de pousser celles et ceux qui sont extraordinairement faibles à se précipiter vers ce terrible danger. Et à un moment où les lois Taubira détricotent la police d'investigation en rendant le travail des policiers de plus en plus compliqué », soulignent Eric Woerth et Sébastien Huyghe.
Lors de ce point presse, l'UMPa dénoncé le « flou » et la « pagaille » organisés autour des dates des deux rendez-vous électoraux en 2015.
Le « flou » des élections départementales (ex cantonales) qui auront lieu en mars 2015 « sans que l'on connaisse les compétences des conseils départementaux ».
« Pagaille » ensuite avec les élections régionales programmées dans un premier temps en mars 2015, repoussées ensuite en décembre 2015 et maintenant avancées en octobre 2015.
« Trop de tergiversations. Cette élection ne doit pas être la variable d'ajustement à la politique du président de la République et du Premier ministre. Il nous faut une clarification car le Gouvernement ne peut pas nous laisser dans l'expectative en fonction de ses intérêts locaux », exige Sébastien Huyghe.
Enfin, Sébastien Huyghe a confirmé la mise en place de permanences assurées chaque jour de la semaine au siège national de l'UMP par un ou des membres de l'équipe dirigeante. « Elle se dérouleront de 17 à 18 heures à partir du lundi 12 janvier et Nicolas Sarkozy assurera régulièrement l'une d'entre elles », précise Sébastien Huyghe qui a confirmé par ailleurs les rencontres mensuelles de Nicolas Sarkozy avec les nouveaux adhérents. La première d'entre elles déroulera le samedi 10 janvier 2014, au siège national, 238, rue de Vaugirard (75015).
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