L'année 2013 avait valeur de test, car c'était la première du quinquennat à refléter le bilan de François Hollande, Manuel Valls et Christiane Taubira en matière de sécurité. Les chiffres sont tombés : Manuel Valls enregistre les plus mauvais résultats depuis l'ère Daniel Vaillant, sous Lionel Jospin. La comparaison de l'année 2013 avec l'année 2011, dernière année dépendante de la politique de Nicolas Sarkozy, sonne comme un réquisitoire pour la gauche. Avec l'explosion du chômage, la montée de l'insécurité est l'autre échec du gouvernement.
Alors que la droite avait fait baisser la délinquance globale de 17% en 10 ans, voilà qu'elle est repartie brutalement à la hausse. Il y a eu 85 000 victimes de plus en 2013 qu'en 2011. Les atteintes aux biens, qui ont augmenté de 3,5%, et les atteintes aux personnes, qui sont en hausse de +5,6%, sont particulièrement inquiétantes. Les Français subissent l'explosion très grave des cambriolages de +11,8% soit 40 000 de plus qu'en 2011 (+17% pour les résidences secondaires). En 2013 il y a eu 1021 cambriolages par jour ! De même, les vols avec violence progressent : il y en a eu près de 125 000 au cours de l'année passée. Enfin, tous nos compatriotes qui vivent en zone gendarmerie, périurbaine ou rurale, sont sinistrés, la délinquance globale y bondit de 8,3%, les vols sur les exploitations agricoles y progressent de 23%.
Cette augmentation spectaculaire de l'insécurité est la conséquence directe d'une politique laxiste envers les délinquants et méfiante envers les forces de l'ordre. La politique de ce gouvernement a ainsi consisté à supprimer le programme de construction de prisons que Nicolas sarkozy avait fait voter début 2012 et à obliger les gardiens de la paix à porter un numéro de matricule pour que de contrôleurs, ils deviennent contrôlés. Les discours angéliques sont aussi multipliés : expérimentation de salles de shoot en plein Paris, débat sur la dépénalisation de l'usage du cannabis, promesse de mettre fin aux peines-plancher contre les récidivistes et de généraliser les peines alternatives à la prison ! Ce message d'impunité a été bien reçu par les délinquants et les Français en payent aujourd'hui le prix.
Manuel Valls aurait dû avoir le courage de prendre acte de son échec. Il a préféré se réfugier dans le déni en expliquant que « les résultats sont là ». Il a cherché des boucs-émissaires en se défaussant sur « les réseaux de l'Est de l'Europe ». Il a tenté de gagner du temps, à l'image de François Hollande sur la courbe du chômage, en se donnant comme objectif « d'inverser la tendance »...
La sécurité des Français exige pourtant un changement radical de politique qui passe par le rétablissement de l'autorité républicaine. C'est ce que l'UMP a proposé lors du Conseil National du 25 janvier. « Nous voulons notamment construire 20 000 places de prison supplémentaires et supprimer les réductions automatiques de peines pour que les sanctions prononcées soient réellement appliquées. Nous voulons refondre la justice des mineurs et élargir les peines-plancher aux réitérants pour contrer le sentiment d'impunité qui se développe parmi les délinquants. Nous voulons enfin que les forces de l'ordre soient davantage sur le terrain et que leurs moyens soient renforcés en matière d'investigation et d'équipements. »
« François Hollande doit renoncer à l'impensable réforme Taubira, prévue pour le lendemain des élections municipales, qui démantèle notre arsenal pénal. Manuel Valls doit cesser d'être dans la communication pour entrer enfin dans l'action. J'appelle les Français à sanctionner massivement François Hollande dans les urnes en mars pour qu'il comprenne que le laxisme n'est pas une option mais que le retour de l'autorité et de la fermeté républicaines est une obligation. »
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