Pour sa visite mensuelle d’entreprise, le GIC a choisi de découvrir la Mère Gaud, célèbre maison de production de foie gras et de recettes traditionnelles, dans le Chablais à Ballaison. La société tient son nom de Hélène Gaud, dit Mère Gaud, âgée aujourd’hui de 99 ans. Une femme de caractère qui après la seconde guerre mondiale, obtient son permis poids lourd et au volant de son camion va toutes les semaines à Lyon aux abattoirs de la Mouche pour approvisionner la salaison familiale.
Volontaire, farouchement indépendante, peu encline à suivre les chemins battus, elle démarre à cette époque un élevage de volailles. Suivra ensuite l’élevage de Poule pondeuse. L'entreprise prend de l'ampleur et au début des années 1970 naît Baby Coque, qu'elle crée avec ses deux fils. Mais Baby Coque volant de ses propres ailes, ses premières amours reprennent le dessus. Elle réinvestit son parc avicole et s'adonne avec entrain à la vente de poussins, poulets et autres volatiles vivants à une clientèle de petits agriculteurs chablaisiens. Les vacances n'étant pas son « truc », elle se ménage quelques moments de loisirs et enrichit le parc avicole de pigeons, canards et oies d'ornement, paons, pour cette fois, les amoureux des « belles » volailles. A 65 ans, elle se retrouve stagiaire en plein Gers puis bientôt dans les Landes. Elle veut se lancer dans la production de Foie Gras. Personne n'arrive à la décourager. « Pour faire du foie gras, il ne suffit pas de savoir gaver, ce qui n'est déjà pas une mince affaire, il faut avoir un abattoir, un laboratoire avec des frigos » la préviennent ses formateurs. « J'habite au pied du Mont Blanc, alors question frigo on est servi, pour le reste on fera avec les moyens du bord » ment-elle avec aplomb ! Version savoyarde de « l'intendance suivra». Et c'est ainsi que débute la production surprenante et incongrue de foie gras à Ballaison.
La Mère Gaud reçoit ses premiers clients avec une tarte, et donne des rillettes à tour de bras, les recettes se créent et s'améliorent. Le bouche à oreille fonctionne, la production peine à suivre la vente. Si l'image de la Mère Gaud semble être un parfait outil de communication, c'est parce qu'elle n'est nui une création publicitaire, ni une image virtuelle, mais reflète simplement une réalité.
Aujourd’hui la Mère Gaud s’est 15 salariés.
Le Président du GIC avec la Mère Gaud
Commentaires