Le blog d'Astrid Baud Roche

Les Emplois d’Avenir- c’est pas la panacée ! Mais jouons le jeu pour nos jeunes – Comment ça marche ?

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Point emploi Haute Savoie septembre 2012

Les jeunes de moins de 25 ans, ils sont 3 978 inscrit à Pôle emploi augmentent de
+5,4% (+10,2% pour les jeunes hommes). Les 4 missions locales accompagnent  à la
même période environ 5 638 jeunes en demande d’insertion dont 70% ont un niveau inférieur au baccalauréat.

 Sur un an le chômage

 Sur un an, le département affiche une forte hausse avec +13,3%, soit 3 701 demandeurs supplémentaires.  Cet accroissement annuel de la demande d’emploi haut-savoyarde, amorcé en juin 2011, est supérieur à l’évolution régionale (+ 11%) et nationale (+ 10,1%).

Le taux de chômage du 2e trimestre 2012  se situe à 9.7 % en France,  8.7% en
Rhône-Alpes et 7,4 %  en haute savoie. La réalité des territoires est marquée par de fortes disparités dans les taux de chômage qui vont de10,6% dans l’industrielle basse vallée de l’Arve, à 6,7 % dans le
territoire  annécien plus tertiaire. Le genevois affiche 7,5%, le chablais 8,5% et la zone touristique Mt blanc 6%.

Les demandeurs d’emploi bénéficiaires de l’obligation d’emploi  âgés de moins de 30 ans représentent un total de 250 personnes inscrites à Pôle emploi. Il faut savoir que les jeunes que l’on vise dans ce programme sont loin d’etre inscrits au Pole emploi et a être recensés dans les chômeurs. 70% seraient non inscrits. Ce qui veut dire que ce programme n’apportera pas de solution flagrante sur les chiffres du chômage. le Gouvernement risque d’etre déçu

Le nombre de jeunes qui sortent de l’école sans diplôme reste très élevé  Près de 2 jeunes sur 10
sortent chaque année du système éducatif sans diplôme, soit plus de 120 000 jeunes par an au plan national. Depuis dix ans, cette proportion n'a pas baissé.

Ils connaissent les difficultés les plus importantes pour s’insérer professionnellement

Le taux de chômage de ces jeunes, dans les quatre années suivant la fin de leurs études, dépasse 45 % alors qu'il est de 19 % en moyenne pour les jeunes sortis de formation initiale depuis quatre
ans.

Au total en 2011, on évalue à environ  500 000 les jeunes de 16 à 25 ans sans diplôme qui ne sont ni en emploi ni en formation. Parmi ceux qui sont en emploi (environ 350 000), 48 % sont en
contrat précaire (CDD, intérim, stages).

 Les Emplois d’Avenir ont l’avantage de donner un emploi pour 3 ans a des jeunes en grande difficulté. On leur propose un parking. C’est déjà cela. Mais a nous de travailler pour que ce ne
soit pas une voie de garage. Cette mesure d’urgence ne doit pas occulter les problemes de fond du chomage des jeunes en France qui est structurel depuis 40 ans.

Les Emplois d’Avenir – C’est parti dans le Chablais – une solution d’urgence qui a le mérite d’exister, mais qui ne solutionne en rien le problème structurel du chômage des jeunes en France depuis 40 ans !

Certes, nous convenons qu’il y a un problème.  

Le chômage des jeunes est le mal français. Depuis les années 70, les plans se succèdent mais le problème demeure. Tout a commencé par le « pacte pour l’emploi des jeunes » de Raymond Barre en 1977, puis il y a eu les TUC de Laurent Fabius en 1984, les CES, les CIP d’Edouard Balladur en 1993 et les Emplois Jeunes de Lionel Jospin en 1997. Une armada de contrats qui n’a pas empêché le taux de chômage des jeunes de se maintenir depuis trente ans, entre 16% et 25% au gré de l’évolution de la courbe de croissance. Un bilan peu flatteur pour tous les responsables politiques qui se sont succédés car pour seule réponse ils ont tous donné de l’aspirine qui ne peut soigner ce cancer social qu’est le chômage des jeunes. Parfois les politiques sont même extrêmement maladroites, car elles stigmatisent les jeunes en les enfermant dans des formes de sous-emploi avec des sous-contrats.

Il faut être lucide. Le problème du chômage des jeunes est un problème de fond, avec des causes structurelles.  Au premier rang desquelles il y a l’échec scolaire, et une orientation défaillante qui exclue plus qu’elle ne promeut l’enfant.  

Comme cause, il y a aussi la qualification professionnelle et notre système de formation (qualifiante, diplômante…) qui ne répond pas au besoin des entreprises qui proposent les emplois. Je crois fortement en l’alternance. Malheureusement cette voie n’est pas aussi développée qu’elle pourrait l’être.

Enfin, autre problème structurel, le marché du travail qui n’est pas très accueillant pour les jeunes. Aujourd’hui nous avons d’un côté les bénéficiaires d’un CDI avec la protection du code du travail, et de l’autre nous avons les jeunes qui doivent supporter tout le poids de la flexibilité et de la précarité de l’emploi. Par principe, en France, un jeune souffre d’un déni de compétence, c’est le constat que l’on fait. 

Au bout du compte, on a beau nous proposer des plans, ou des contrats aidés pour les jeunes, tant que la société française ne voudra pas enterrer ses blocages culturelles, on devra continuer à vivre avec un chômage des jeunes important.

Voilà les questions de fond qui nous semblent être importantes à aborder.

Une loi qui risque de créer des hors la loi – Emploi à domicile

4 millions de français, c’est le nombre de citoyens employés ou employeurs, concernés par la décision du Gouvernement , en faisant voter le 22 octobre un renchérissement du cout des emplois à domicile.

4 millions de français seront poussé dés 2013 à recourir au travail au noir. 85 000 chômeurs de plus craint et des milliers d’entreprises sont menacées de faillite.

Donc les 4 millions de personnes concernées demandent clairement le libre choix du forfait pour leurs cotisations sociales et souhaitent la pérennisation de la déduction de 50% pour les aides à domicile, qui sont autant de services indispensables.

www.syndicatpe.com

www.ethic.fr

Les exploitants agricoles de Rhône-Alpes mécontents

Le projet de Loi de finances 2013 a mis le feu aux poudres pour les agriculteurs de Rhône-Alpes. la FRSEA (Fédération Régionale des Syndicats des Exploitants Agricoles) et les Jeunes Agriculteurs sont mécontents des dispositions de l’article 60 de la Loi de finances.

 En effet, le gouvernement a choisi de limiter aux bas salaires les exonérations de cotisations patronales. Jusqu’à présent, les agriculteurs bénéficiaient de 100 % d’exonérations sur leurs cotisations patronales pour tout employé ponctuel touchant jusqu’à 2,5 fois le SMIC, puis d’une exonération dégressive jusqu’à 3 fois le SMIC.

Cette loi aboutirait selon les représentants agricoles à supprimer 2 000 emplois soit 20 % des emplois dans l’agriculture saisonnière rhônalpine.

Stéphane LE FOLL, Ministre de l’agriculture et de l’agroalimentaire, a également indiqué, le 23 octobre 2012, que les employeurs de saisonniers devraient désormais s’acquitter des cotisations pour les accidents de travail et les maladies professionnelles dont ils étaient jusqu’à présent exonérés.

Revue de Presse - Saisonniers- Chablais