La semaine dernière à Marseille a l’occasion de l’assemblée generale de l’ANDML, association nationale des directeurs des Missions locales, il a été organisé une rencontre avec l’UNML Union national des Missions Locales, association des Présidents. L’objet de la rencontre : la gouvernance des Missions Locales.
Qui doit faire quoi dans une Mission Locale ? qui porte le projet ? qui est responsable de quoi ?
Cette rencontre a été des plus intéressante. Mais j’en ai tiré peu d’enseignement…. Sauf celui d’admettre que le couple directeur/président est un couple fragile, tant il tient a la personnalité de chacun.
Lors de ces rencontres, nous avons pris connaissance d’un rapport de l’IGF, inspection generale des finances, sur les Missions Locales. De ce rapport, il ressort que le traitement de l’emploi en France est très complexe (comparé a l’Allemagne ou a la Grande Bretagne). Il ressort qu’en France le service public de l’emploi est relativement moins doté en effectif qu’en Allemagne ou en grande bretagne. On compte en France 1 conseiller (quelque soit le service) pour 46 chomeurs ; en Allemagne on compte 1 conseiller pour 24 chomeurs.
La grande bretagne accorde 51% de ses effectifs à l’accompagnement du demandeur d’emploi ; l’Allemagne met le « paquet » sur la mission d’accueil, et la France consacre un effort plus important que les autres pays aux relations avec les employeurs, mais l’effectif le plus important est consacré a l’accueil des chomeurs.
Qu’en est il des missions locales ?
Les plus des Missions locales :
- Un outil pertinent pour coordonner les initiatives locales, qui adapte les interventions au contexte local.
- De statut associatif, la gestion est plus souple
- Un accompagnement global des jeunes
- Une situation financière saine.
Les moins des Missions locales :
- Une structuration nationale qui ne permet pas une vision stratégique souhaitable
- Une gouvernance fragile
Le contexte financier national peut être une contrainte :
- Il faut s’attendre a une diminution significative des depenses de la part de l’Etat dans les 3 prochaines années
- Les collectivités locales n’ont plus de marge de manœuvre du a l’évolution de la fiscalité locale.
En conclusion, ce que je retiens :
- Il nous faut préserver l’autonomie de ces structures, tout en renforçant notre structuration nationale. quid des animations régionales ? sont-elles utiles ?
- Il faut savoir nous vendre, et developper des outils d’evaluation de nos performances
La relation Président -Directeur…. n’est-ce-pas la métaphore de Schopenhauer sur les porcs-epics… Devant la rudeur du climat, ils doivent se rapprocher, mais alors ils se piquent et doivent s’éloigner… jusqu’à ce que le froid les conduisent à se rapprocher à nouveau… puis à s’éloigner… Après toute une période de rapprochement et d’éloignement, ils trouvent une position qui les protège tout à la fois du froid et des piquants…
Il y avait PE pour Pôle emploi, il y aura maintenant PE pour Porc-Epic… qui peut relater de nombreuses relations, bien au-delà de celles entre un Président et un Directeur de Mission locale…
Régis barbier, directeur de la ML de Beaune
Rédigé par : Régis Barbier | 15 juin 2011 à 14:05