L’Agriculture en Rhône-Alpes L’agriculture : une véritable économie ! |
3,3 milliards d'€ de chiffre d'affaires pour l'agriculture en Rhône-Alpes, nous sommes la 4ème Région française.
8 milliards d'€ de chiffre d'affaires pour l'industrie agroalimentaire en Rhône-Alpes.
45 900 exploitations agricoles en Rhône-Alpes
53 400 chefs d'exploitation ou co-exploitants
Plus de 1 300 exploitations en Agriculture Biologique
Une agriculture de qualité
Rhône-Alpes 1ère Région pour la qualité de ses produits avec :
-56 A.O.C. (Appellation d'Origine Contrôlée) pour ses vins, fromages et fruits.
-15 I.G.P. (Indication Géographique Protégée) pour, entre autre ses volailles et ses fruits.
- 30 Labels Rouges
Une Rhône-Alpes : un territoire rural !
3/4 du territoire en zone rurale
2/3 de la surface en zone de montagne
35 % du territoire en forêt
35 % du territoire en agriculture
26 % de la population rhônalpine réside en milieu rural
Les trois quarts du territoire rhônalpin sont des espaces ruraux constituant ainsi l'une des toutes premières richesses de la Région. Source de développement économique, riche d'une multitude de filières, l'agriculture rhônalpine démontre son innovation et sa qualité. Ce patrimoine d'exception est toutefois fragile et demande protection et attention.
Pour une vraie politique agricole
Depuis 2004, j’ai pris l’habitude de consulter et de rencontrer les acteurs économiques de notre territoire. L’an dernier je rencontrais des jeunes agriculteurs sur le plateau de Gavot dans le Chablais, l’année précédente j’étais reçu chez un exploitant de Margencel. Ces rencontres, tout comme des échanges que je peux avoir avec leurs représentations syndicales sont importantes pour comprendre leurs impératifs, leurs problématiques.
Comme je vous le disais en 1ère page, il n’y a pas au Conseil Régional un Vice-Président pour l’agriculture. Une aberration pour la 4ème région française agricole. Et une insulte pour la profession. D’autant plus que la Démocratie Participative et la consultation très large des citoyens a réduit, presque à néant, les échanges avec les représentations institutionnelles de la profession. Sincèrement, il me semble que ceux qui sont le mieux placés pour parler de leurs impératifs sont encore les agriculteurs eux mêmes.
Ensuite, à son arrivée Jean-Jack Queyranne a voulu révolutionner la politique agricole de la Région. Certes, on peut admettre qu’il y a toujours des améliorations à trouver. Mais cette remise à plat totale a été plus négative que positive.
Ce qui ne marche plus aussi bien qu’avant
L’aide à l’installation. Avant 2005, le système avait trouvé son équilibre en prenant en compte les spécificités locales. La remise à plat du système a occasionné une rupture dans la dynamique. En Haute-Savoie, la Mission Action Cédants qui fonctionnait très bien avec des résultats, a dû être dissoute après seulement 7 ans d’existence. Le Conseil Régional a imposé un dispositif stéréotypé, tuant toute dynamique locale. Un dispositif ultra administratif, qui a mis un terme à toute souplesse et réactivité. Il faudra 3 ans pour connaître les premiers effets. 3 ans de perdus.
La politique en faveur des alpages. Nul besoin d’être un expert pour savoir que l’agriculture de montagne est plus complexe que l’agriculture de plaine. Sur le département, il n'est pas rare que les exploitants soient conduits à investir doublement en alpage comme en vallée. Les contraintes typographiques, le poids de la neige, l'intégration paysagère, les traitements des effluents, etc. sont à l'origine de surcoûts très importants. La Région veut une politique globale alors que notre agriculture de montagne a besoin de programmes beaucoup plus forts en terme de soutien aux investissements.
Pour les filières. Les « grosses filières traditionnelles » ne s'en sortent pas trop mal, ce qui n'est pas le cas des petites filières spécifiques telle que la viande bovine savoyarde. Alors que ces petites filières garantes de produits locaux de qualité méritent d’être soutenues….dans l’intérêt de l’agriculture et du consommateur.
Une Région qui n’est plus réactive. Les agriculteurs regrettent de ne pouvoir bénéficier de la solidarité régionale pour les crises qu'ils rencontrent. On l’a vu chez nous pour la sécheresse, le campagnol…mais aussi en Savoie et dans la Drôme. Le Conseil Régional est devenu une tellement grande et grosse administration qui ne sait plus être efficace dans l’urgence.
Des CDDRA qui vont à l’encontre d’une logique départementale.
La mise en place de programmes d'actions au niveau de chaque bassin, se fait à l’encontre des projets agricoles départementaux. On fractionne un département !
Une bonne politique agricole doit être cohérente à l’ensemble d’un département mais elle doit agir par filière.
L’avenir de notre agriculture est au Brésil ?
Les Vice-Présidents de Jean-Jack Queyranne aiment le Brésil. C’est le moins que l’on puisse dire !
Durant l’été 2008, un déplacement à Salvador de Bahia avait coûté 28 000 euros. En janvier dernier, une délégation importante s’est rendue à Belem pour participer au Forum Social Mondial. Le 18 septembre 2009, le Conseil Régional a voté une somme de 22 000 euros pour un déplacement, toujours au Brésil, sur le thème des productions agricoles non transgéniques.
On imagine à quel point ces déplacements peuvent être de la plus haute importance pour l’avenir de notre Région et le quotidien des rhônalpins !
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