Mini Confluence, Maxi Espaces !
Souhaitant regrouper l’ensemble des agents du siège, les 1450 postes de travail seront installés au sein de l'Hôtel de Région.
Pour « inciter » à l’utilisation des transports en commun, 420 places de parking seront prévues, contre 800 actuellement.
On peut légitimement se poser la question du réalisme d’une telle démarche. A ce titre, des négociations sont actuellement engagées pour conserver une réserves foncières sur le site du marché gare à proximité du site.
600 places assises sont prévues au sein de la salle des délibérations dont 300 dédiées au public et 220 aux élus. On peut craindre que les Réformes territoriales en cours modifient la physionomie de l’assemblée régionale et rendent le futur hémicycle obsolète.
Parallèlement à la construction du nouveau siège au Confluent, Monsieur Queyranne n’a cessé
de créer des antennes régionales appelées « espaces régionaux ».
2 antennes existaient jusqu’en 2005 : en Ardèche à Guilherand Granges et en Savoie à Aix les
Bains .
En 2005, l’exécutif a fait voté une délibération intitulée « développement des antennes
régionales » engageant la Région dans la création d’antennes dans les 8 départements, Privas
prenant le relais de Guilherand Granges.
Le Groupe UMP et apparentés a voté CONTRE l’accroissement de ces antennes en juillet 2005.
Depuis, des antennes ont fleuri à Grenoble, Bourg en Bresse, Saint-Etienne, Privas, Rovaltain, La
Roche sur Foron.
Aix les Bains a été agrandie de 210 m2.
Grenoble compte un 2ème site de 520 m2 supplémentaire.
Lyon compte même une antenne rue Grôlée depuis le 10 juillet 2008 ! a 8 Km de
Charbonnières constituant un 2ème site pour le Rhône.
L’ensemble de ces antennes correspond à 3 000 m2 d’Espaces régionaux, plus de
360 000 euros de loyers et charges annuelles, et comptent 27 agents administratifs à
demeure.
Le Palais, une éco-construction ? Malheureusement non :
« Le grand vaisseau de béton » selon la terminologie choisie par le Service Communication de la
Région, n’est pas exempt de reproches en matière de d’écologie.
Effectivement, ce bloc de béton n’apparaît conforme aux exigences de développement durable
souhaité par le Président d’un « éco-région » digne de ce nom.
Pourquoi, ne pas avoir sollicité la filière bois ou d’autres cibles compatibles avec la HQE (Haute
qualité environnementale).
Selon l’architecte Christian de Portzamparc, le principe de développement durable a
« conditionné une grande part du projet. Les façades extérieures ne sont pas trop ouvertes,
avec plus de surfaces pleines que de fenêtres, afin de tempérer les variations climatiques.
Par ailleurs, la toiture de l'atrium pourra s'ouvrir pour réguler la température. »
D’ailleurs, on peut constater que les vitres (encore nombreuses) n’ont pas résisté aux premiers
coups de vent de l’hiver.(Cf. Le Progrès du 15/11/2009).
De plus, il est prévu d’utiliser des panneaux solaires pour diminuer la consommation d'énergie
globale. A ce sujet, le lot 17 : Photovoltaïque estimé à 817 000 € HT, vient d’être repoussé
par la Commission d’appel d’offres, l’entreprise retenu utilisant des panneaux fabriqués en
Afrique du Sud !
Un comble à l’heure où nos entreprises françaises et rhônalpines en particulier sont fortement
concurrencées par des sociétés moins-disantes étrangères et peinent à décrocher de nouveaux
marchés malgré l’excellence dont elles font preuves.
Enfin, alors que l’on parle de Bilan carbone, importer des énergies renouvelables par des
moyens de transports polluants, c’est très curieux !
Le Groupe UMP-Rad. et apparentés s’est, dès l’origine, opposé à ce projet.
Pour 3 raisons majeures :
1- Des travaux de modernisation concernant l’hémicycle ont été réalisés en 2001 à hauteur de 3 M€.
Les améliorations nécessaires auraient pu être faites sur le site de Charbonnières.
2- Le Coût d’une telle dérive. Là où dès le départ l’exécutif, selon ses propos annonçait une opération blanche.
Prévu à 60M€, rapidement réévalué à 100 M€, le siège atteint aujourd’hui 150 M€ et demain au fil des surcoûts possibles le coût sera plus proche de 200 M€.
L’augmentation de la fiscalité imposée par Monsieur Queyranne ne suffira pas à honorer le coût de cette réalisation pharaonique.
3- Nous aurions préféré que ces 200 M€ soient investis dans des Lycées, CFA et dans les transports et différentes politiques régionales structurantes et territoriales.
Cela aurait bénéficié aussi aux entreprises et engagé l’avenir de notre région, ce qui n’est pas le cas de cette dépense de fonctionnement et de confort.