SEANCE PLENIERE CONSEIL REGIONAL. L'AGGLOMERATION FRANCO VALDO GENEVOISE

Le Conseil Régional examinait aujourd'hui, le projet et la charte de l'Agglomération Franco Valdo Genevoise qui verra le jour le 5 decembre prochain.

                          MON INTERVENTION EN SEANCE

Monsieur le Président,

Comme vous le rappelez à juste titre, il y a plus de 30 ans que des démarches transfrontalières – avec toutes les difficultés qu’elles comportent - sont engagées avec

la Suisse.

Un travail très important a été réalisé depuis 2004 pour formaliser l’engagement des partenaires du territoire autour de 10 thématiques, ce qui a donné lieu à la création d’une charte  et du dépôt de ce document auprès des différentes instances proposant un soutien financier.

A quelques jours de la signature de

la Charte

d’engagement, on peut se féliciter de ce feu vert donné pour le projet d’agglomération franco valdo genevois.

Si l’origine du projet d’agglomération émane de

la Confédération

helvétique, rappelons que le canton de Genève a souhaité s’impliquer dans cette politique et a sollicité les territoires français limitrophes. Il s’agit bien là d’une condition indispensable à la réussite d’un tel projet lui accordant ainsi sa dimension transfrontalière.

Ce projet international ne manque pas de souffle puisqu’il vise tout simplement à prévoir « l’organisation territoriale et la stratégie pour une agglomération du 21^ème siècle durable ».

Le cadre suisse est donné par les fonds d’infrastructures accordés par

la Confédération

pour la politique des agglomérations. Il vise tout particulièrement l’urbanisme, l’environnement et la mobilité.

Le cadre français, quant à lui, s’inscrit dans la coopération métropolitaine. Ce projet fait partie des 15 grandes entités retenues par

la Délégation

interministérielle à l’aménagement et à la compétitivité des territoires. Il inclut des thématiques qui viennent compléter les options suisses comme l’économie, le logement, la santé, la formation et la culture.

On est donc bien dans une démarche conjointe à laquelle vient s’ajouter l’obtention espérée d’un label « Grand projet Rhône-Alpes » et d’une enveloppe de 70 millions d’euros sur 7 ans pour les six projets retenus.

Le premier axe stratégique est d’encourager le développement urbain autour des infrastructures de mobilité, notamment avec le CEVA.

Le second est le plan directeur de l’habitat transfrontalier. Il a fallu convaincre Genève que préserver son agriculture et construire des logements n’était pas forcément incompatible. Convaincre Genève que le logement ne doit pas systématiquement être en France, même si le travail a tendance lui, à rester en Suisse.

Enfin les autres thématiques retenues concernent également des domaines concrets de la vie dans l’agglomération transfrontalière. La dimension économique est évidemment très importante et nous devons nous donner les moyens d’accueillir les entreprises sur notre territoire. L’économie ne doit pas être freinée par des problèmes de transport. En revanche il est évident que les moyens de transports doivent se développer pour permettre un développement économique.

Ce projet d’agglomération  est un pas de plus dans la coopération transfrontalière. Il permet de donner à ce territoire franco valdo genevois les outils d’une coopération territoriale efficace par delà les frontières administratives car au final, nous sommes tous dans un même bassin de vie. Je sais que cette coopération ne plait pas à tout le monde, elle est souvent critiquée mais elle est indispensable pour notre développement. Et comme le dit à juste raison l’ ARC, « Tout est risqué dans le transfrontalier, mais c’est encore plus risqué de ne rien faire ».

Monsieur le Président, le groupe UMP votera votre rapport.