La Mission Locale Jeune du Chablais, dont je suis la présidente depuis plus d’un an, se lance dans une nouvelle saison d’accueil des saisonniers dans notre bassin d’emploi. Une mission qui nous est confiée par le SIAC, syndicat intercommunal d’aménagement du Chablais depuis un an.
L’emploi saisonnier, est l’avenir de notre économie touristique, qui elle-même est la première source de richesse dans le Chablais.
L’activité touristique du Chablais a bénéficié d’un contexte économique favorable durant de nombreuses années. Mais nous constatons depuis 2 à 3 saisons une baisse d’activité. Seule la création d’une dynamique d’investissement financiers et humain pourra enrayer la perte de compétitivité. Vous l’aurez compris, la Mission Locale agit sur l’investissement humain.
Le marché de l’emploi saisonnier est de moins en moins attractif, et du coup il draine dans nos vallées une population de plus en plus difficile à gérer, ce qui a, entre autre, pour conséquence de baisser la qualité des services rendus à la clientèle.
Le PAS, Point Accueil saisonnier, géré par la Mission Locale tient une permanence tous les matins à la Mission Locale à Thonon. Le lundi et vendredi, le PAS tient ses permanences à Châtel, et le mardi, mercredi, jeudi après midi, le PAS est à Morzine. Cette action en faveur de l’emploi saisonnier est possible grâce au soutien financier du SIAC et de son Contrat de Développement Rhône-Alpes, mais aussi aux communes de Châtel et de Morzine qui nous accueillent. Le PAS accueille les saisonniers et les aide dans leur recherche d’emploi, de logement et les conseille en matière de formation, de santé… Le PAS est également au service des employeurs en les aidant dans leur recrutement, en les conseillant sur le droit du travail, sur les aides diverses pour le logement… le PAS édite également le Guide du travailleur saisonnier.
Tout n’est pas noir, contrairement à ce que l’on peut lire ici ou là sur la question des saisonniers. Tout n’est pas rose n’ont plus. Mais on peut souligner des actions importantes sur notre territoire. Telle la mise en place d’un accueil d’urgence par la commune de Morzine. La création de logement pour saisonniers à Avoriaz, à Châtel… ou encore l’engagement que prennent certains employeurs pour loger, ou mieux loger leurs employés.
Mais de nombreux combats restent à mener. Tel la création d’un lien entre le contrat de travail et le contrat de bail d’un saisonnier ; tel la mise en place d’un service médecine du travail efficace et cohérant dans les vallées ; et surtout il faut que l’Etat reviennent sur son régime d’assurance chômage. Selon la réforme de l’Unédic du 18 janvier 2006, un employé ne peut enchaîner que 3 contrats saisonniers, ensuite il n’est plus indemnisé. On compte seulement 57 000 saisonniers en France. Cette décision de l’Unédic va dé professionnaliser le métier de saisonnier, elle va à l’encontre d’une politique locale de fidélisation des saisonniers compétents. Cette décision est incohérente car se ne sont pas les saisonniers qui ruinent le régime du chômage ! Cette décision va à l’encontre de notre développement économique.
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