"Recherche et Solidarités" a publié son enquête menée auprès des opérateurs et facilitateurs concernant les emplois d'avenir. Cette dernière avait été commanditée par l’Association des Régions de France avec le soutien du Ministère du travail. Voici les principaux enseignements pour la partie qui concerne les Missions Locales. Je préside la Mission Locale du Chablais. Ce dispositif nous a beaucoup occupé en 2013. Les résultats sont plutôt positif, mais le dispositif mérite des améliorations
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Cette enquête anonyme, a permis de recueillir les réponses de 220 représentants de Missions Locales et 68 d’agences Cap Emploi, reparties sur tout le territoire, dont les DOM.
Le préambule précise que "les résultats [..] sont à considérer comme la position des répondants, dans une dynamique enclenchée et observée depuis le début de l’opération".
Les principaux résultats
Les questions se répartissaient en 7 thèmes :
"Votre niveau d’information et celui de vos interlocuteurs"
• 95 % des Missions Locales estiment disposer de l’information utile, dans toutes ses dimensions.
• 84% pensent que les responsables concernés des collectivités territoriales disposent de l'information utile contre 70% pour les associations.
L’identification des employeurs associatifs potentiels
• 47% des structures visent toutes les associations.
• 49% reçoivent régulièrement des offres proposées par des associations même si 33% des Missions Locales indiquent ne pas avoir pas les moyens d’évaluer les potentialités des associations à accueillir un jeune
• 68% des responsables d'associations sont ouverts, mais évoquent surtout des difficultés financières pour recruter.
L’identification des collectivités, employeurs potentiels
• 87% des Missions Locales prennent directement et de façon spontanée contact avec les collectivités, parfois en lien avec un autre opérateur (40%) ou la cellule opérationnelle (35%). Elles sont très peu nombreuses à regretter un défaut de coordination dans cette démarche de contacts.
L’identification des jeunes potentiellement concernés
• L’origine des jeunes pris en compte par les Missions Locales est très diversifiée : en premier lieu à partir de ceux qu’elles connaissent (77%)*, mais aussi à partir des propositions que font des associations et des collectivités (56%)*. Et ceci est très important, dans la mesure où la connaissance réciproque, entre un jeune et un employeur potentiel est un atout majeur, tout particulièrement concernant le secteur associatif.
• 69% des jeunes se montrent réceptifs et intéressés.
La mise en relation entre les jeunes et les employeurs
• 53% des répondant ont du adapter leurs méthodes, compte tenu des particularités du dispositif.
• 83% jugent que les contacts sont bons entre les jeunes et les associations, contre 73% pour les collectivités et 70% pour les employeurs potentiels.
La conception et la mise en oeuvre des plans de formation
• 73% des Missions Locales souhaitent un renforcement de l’ingénierie de formation et de l’offre spécifique mises en place par le conseil régional
• Seules 24% considèrent que les formations financées par les OPCA correspondent à peu près aux besoins
• 64% indiquent que les délais accordés pour établir le parcours de formation pour les jeunes dans les associations sont un trop courts, contre 60% pour les collectivités locales.
• 69% des jeunes vivent la formation comme une opportunité selon les répondants.
Le tutorat et l’accompagnement des jeunes
• 65% des Missions Locales jugent que le tutorat dans les associations peut être assuré par un bénévole
• 64% des répondants estiment que le tutorat ne pose pas de difficultés dans les collectivités locales.
• 59% considèrent que l’accompagnement ne semble pas présenter de difficultés particulières.
Les difficultés rencontrées et vos suggestions
• 72% des Missions Locales pensent que les emplois d'avenir répondent aux attentes de nombreux jeunes
• 58% considèrent qu'ils sont, pour les collectivités locales, une contribution à l’effort national pour l’emploi et l’insertion des jeunes et 46% pensent que c'est une opportunité pour les associations
• Même si 25 % des répondants indiquent que le dispositif nécessite des aménagements, concernant l’application au secteur associatif.
• Plus de 200 personnes ont des suggestions à faire pour une plus grande efficacité du dispositif, dont à 50% d'entre elles, un assouplissement des conditions d’éligibilité. Elles portent presque toujours sur l’accès aux emplois d’avenir pour les jeunes de niveau Bac, parfois poussé par certains au niveau bac +3. Cette revendication passe par la suppression du zonage (ZUS ou ZRR) pour certains, et par l’établissement d’une grille de demande de dérogations.
• Des simplifications administratives sont ensuite souhaitées