Hier soir au Conseil Municipal j'ai déposé une question orale sur l'accueil de jour, les projets de la mairie, et surtout sur ce qui est fait en attendant de trouver une solution.
Après avoir rappelé, qu'il en avait " marre qu'on l'interroge sur ce sujet" et que cela ne servait à rien de poser toujours les mêmes questions car il y aura toujours les mêmes réponses.... Il lâche "
" Ceux qui sont indignés n'ont qu'à les prendre chez eux! "
Voilà une réponse qui marque une fois de plus, le manque de respect de monsieur le maire envers ses interlocuteurs; ceux qui posent des questions, qui s'interrogent, et qui essayent aussi de trouver des solutions.
Par ailleurs, ma question (déposée officiellement vendredi après-midi) n'a pas été inutile car Monsieur le Maire a reconnu que ce lundi matin, il a activé une solution pour que les SDF puissent laver leur linge.
Comme quoi des piqûres de rappel sont utiles ;-)
" Cela fait 19 jours que l’accueil de Jour de Thonon a fermé ses portes.
Ce service social destiné aux plus précaires, inauguré il y a plus de 15 ans a une utilité que personne ne remet en cause. Un site chauffé. Un site ouvert aux femmes, l’abri de nuit étant lui uniquement pour les hommes. Un lieu d’accompagnement dans une logique d’insertion sociale, mais aussi professionnelle. Un lieu où l’on rencontre des travailleurs sociaux. Mais aussi, où l’on peut voir un médecin. Où l’on se lave, et où on lave son linge. Un lieu où l’on mange chaud à midi, et part avec un « casse-croute » pour le soir. Un lieu où l’on recharge son téléphone ou son ordinateur. Un lieu où une articulation se fait avec des associations caritatives, avec des structures d’insertion. Ce lieu est également utile pour les services sociaux, quelque soit l’institution, car il permet de capter un public précaire qui est « invisible » sans cela (« invisible » étant l’expression consacrée par certains services de cohésion sociale).
Vous n’êtes pas sans savoir que des personnes dorment dans leur voiture. Même à Thonon. Ces personnes ne sont pas des marginaux qui font le choix de vivre ainsi. Ce sont des « travailleurs » sans contrat, en raison de la crise économique, et de la crise sanitaire. Ces personnes fréquentaient l’accueil de jour, pour justement parler, se doucher, voir « des gens », laver leurs linges, manger chaud, voir un médecin. Aujourd’hui, ces personnes sont isolées. Et il n’y a plus de suivi quotidien.
IL y a eu un défaut des pouvoirs publics dans le suivi de ce dossier. On ne peut pas le nier.
Depuis l’émoi général, nous savons que vous travaillez sur une solution immobilière à long terme. Pouvez-vous nous éclairer sur cette solution ?
Mais en attendant, il est de notre responsabilité de travailler à trouver une solution en urgence. Pouvez-vous nous dire si les institutions publiques sont mobilisées à cela ?
Enfin, en attendant un nouveau site, qu’a mis en place le CCAS pour apporter des solutions aux besoins élémentaires de ce public : nourriture, toilette, nettoyage du linge et santé. Sachant que les solutions mises en place depuis le 1er avril ne sont pas satisfaisantes.
La ville de Thonon et son CCAS doivent s’engager. Et si je lis bien les documents communaux, je cite : « Le CCAS de Thonon assure aux habitants, quel que soit leur âge, leur condition sociale ou les difficultés qu'ils rencontrent, un service public au plus proche de leurs préoccupations ». La précarité étant l’un de ses domaines de compétence.
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