La Région se donne enfin les moyens de lutter contre la désertification médicale, sujet majeur pour ses habitants et l’avenir de nos territoires.
Auvergne-Rhône-Alpes est particulièrement touchée puisque plus d’un médecin sur cinq y est âgé de plus de 60 ans et de nombreux territoires font face à une pénurie importante en matière d’accès aux soins :
- l’Auvergne était par exemple la 16e Région en nombre de généralistes par habitant, chiffre en baisse constante depuis des années.
- Si la moyenne régionale est proche de la moyenne nationale (106 médecins généralistes libéraux pour 100 000 habitants), de fortes disparités existent sur le territoire : pour 100 000 habitants, l’Ain compte par exemple seulement 77 médecins quand la Savoie elle en compte 131, soit près du double.
- Dans l’Ardèche, la Drôme, l’Allier et la Haute-Loire, un médecin sur deux a plus de 55 ans.
Un dispositif existait déjà en Rhône-Alpes mais ne finançait que l’installation de 6 médecins généralistes par an, loin très loin des besoins urgents de notre Région. La logique d’action proposée dans le plan que nous présentons est d’améliorer autant que possible l’accès de tous les habitants de la Région aux portes du système de santé, en favorisant l’implantation de Maisons et de Centres de santé.
Pour cela, des aides à l’investissement (200 K€ par projet contre 100 K€ auparavant) viendront accélérer l’émergence de ces projets locaux.
Par ailleurs, des bourses aux stagiaires de médecine générale pourront permettre à ces derniers de mieux connaître l’exercice regroupé de la médecine en zone rurale et favoriser des installations futures. L’objectif de 125 bourses sera atteint en 2017, tandis que le montant de ces bourses augmentera significativement (de 400€ en 2015 à 600€ désormais). Les tuteurs de stage seront également formés et la Région demandera l’augmentation des numérus clausus lors d’une délibération cadre à la fin de l’année.
Enfin, pour ce qui concerne les autres investissements en matière de santé (hôpitaux de proximité, matériel médical, etc.), la politique régionale prévoit que ces projets pourront être financés par la Région via les contrats Ambition région, si les acteurs locaux élaborant ces contrats les retiennent comme prioritaires localement.
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