En nombre d’apprentis pour 1000 habitants, Rhône-Alpes est la 10ème région française et l’Auvergne la 11ème sur 22. La nouvelle région Rhône-Alpes-Auvergne est 7ème sur 13.
Dans Le Progrès du 10 mars 2009, Jean-Jack Queyranne annonce que « la région Rhône-Alpes vise les 50 000 apprentis vers 2010-2011 ». Sur son dernier mandat, les effectifs d’apprentis ont augmenté moins de 3 %.
Il y a eu 19 % de nouveaux contrats d’apprentissage en moins en Rhône-Alpes sur les huit premiers mois de l’année 2015 comparé aux sept premiers mois de l’année 2012.
Il y a eu 26 % de nouveaux contrats d’apprentissage en moins en Auvergne sur les huit premiers mois de l’année 2015 comparé aux sept premiers mois de l’année 2012.
La baisse du dernier budget pour l’apprentissage est imputable « au plafonnement drastique décidé par l’Etat de l’aide aux entreprises de moins de 10 salariés ; ceci dans l’attente d’un relèvement annoncé de ce seuil à 250 salariés, prévu courant 2015 » (rapport du CESER Rhône-Alpes de janvier 2015). Les régions n’ont pas pris le relais de l’État qui a abandonné l’apprentissage, pourtant la voie royale vers l’emploi.
La situation de l’apprentissage en Rhône-Alpes-Auvergne
En 2014, l’apprentissage en Rhône-Alpes-Auvergne compte 49 519 apprentis (40 478 en Rhône-Alpes et 9041 en Auvergne) dont 27 000 dans les entreprises artisanales, 84 CFA régionaux (60 en Rhône-Alpes, 24 en Auvergne), et 466 sites de formation (393 en Rhône Alpes et 73 en Auvergne). Si le nombre d'apprentis continue de croître en Auvergne, il est en baisse en Rhône-Alpes (moins 4,1% entre 2013 et 2014).
L’apprentissage, voie royale vers l’emploi
L’apprentissage est considéré par ceux qui le mettent en œuvre comme une "voie royale" vers l'emploi. L'apprentissage représente un enjeu majeur, tant pour l'artisanat que pour l'emploi et la jeunesse. En effet, ce mode de formation est garant du maintien du tissu d'entreprises artisanales. Les apprentis d'aujourd'hui sont les artisans de demain. Il permet de préserver les savoir-faire qui font la qualité de l'artisanat, et débouche dans 80% des cas sur l'emploi, préoccupation primordiale pour les jeunes et leur famille.
En Allemagne, il y a trois fois plus d’apprentis pour une même cohorte de jeunes.
3 propositions-choc
1ère proposition : objectif de 10.000 apprentis supplémentaires sur la région et engagement à rendre compte chaque année des résultats.
2ème proposition : un grand pacte « 1 entreprise 1 apprenti » qui vise à privilégier les entreprises du territoire qui forment des jeunes en apprentissage par le biais des clauses sociales prévues par le Code des marchés publics. De plus, engagement à ce que l’argent de la taxe d’apprentissage aille effectivement à l’apprentissage et à la formation.
3ème proposition : se donner de l’oxygène en matière de normes en utilisant les nouvelles possibilités prévues dans la Loi Nouvelle Organisation Territoriale de la République (NOTRe). A titre d’exemple, il est aujourd’hui aberrant qu’un apprenti de moins de 18 ans n’ait pas le droit de monter sur une échelle de plus de 1,2 mètre, où qu’un apprenti grutier n’ait pas la possibilité de pouvoir monter dans une grue ! Dans le même état d’esprit soulager les employeurs dans le traitement administratif en engageant des partenariats avec les fédérations professionnelles et chambres consulaires.
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