« 80% des Français jugent négativement l'action de François Hollande ». A deux jours de la date anniversaire de son élection (le 6 mai), Isabelle Le Callenec et Sébastien Huyghe, porte-parole de l'UMP, n'ont pas oublié de rappeler le bilan de trois années de François Hollande à l'Elysée. « Augmentation du chômage, augmentation de la délinquance, incapacité à juguler l'immigration, à contenir la dette malgré ses promesses… Les Français ont l'impression que les trois premiers années de François Hollande ont été celles de l'apprentissage au métier de président de la République », constatent Sébastien Huyghe et Isabelle Le Callennec pour qui « François Hollande est l'homme du passé. S'il y avait un examen il n'est pas certain qu'il puisse le passer et le réussir», poursuivent les porte-parole observant que les Français se tournaient à chaque élection vers l'alternance proposée par l'union de la droite républicaine et du centre que cela soit à l'occasion des municipales de mars 2014, des départementales de mars dernier. « Nous ne doutons pas que les Français le démontreront à nouveau à l'occasion des régionales de décembre prochain » assure Sébastien Huyghe pour qui l'UMP travaille à l'après François Hollande au travers de ces conventions régulières mais également de tous les débats qui peuvent nourrir notre famille politique que cela soit au siège (permanences quotidiennes, débats de l'alternance, rendez-vous de l'économie…) comme dans l'ensemble des fédérations.
Le 6 mai, jour anniversaire du quinquennat actuel, l'UMP donne rendez-vous, pour une surprise, à François Hollande et aux Français sur le site hollandelebilan.fr
Les deux porte-parole ont profité de ce point-presse pour fustiger un nouvel épisode du vaudeville familial interprété par la famille Le Pen ce week-end sur fond de prise en main du Front national. Le rassemblement du FN a été émaillé de violences, de voies de fait mais également de divisions internes. « Le FN a laissé entrevoir son vrai visage, ses méthodes qu'il utiliserait si, par malheur, il arrivait au pouvoir. Avec ces évènement on s'aperçoit que tous les efforts de Marine Le Pen pour ripoliner la façade du FN se sont effondrés en quelques minutes », remarquent Isabelle Le Callenec et Sébastien Huyghe.
Ce long week-end a également été marqué par le drame humanitaire des immigrants en Méditerranée. Si l'Union européenne a pris des résolutions comme le renfort des patrouilles en mer, il reste des questions en suspens comme la répartition des refugiés, sujet à controverse, ou encore sur le traitement des demandes d'asile. « On ne peut pas laisser les choses en l'état. Il faut essayer de trouver des solutions sachant que ce sujet n'est pas simple car il faut aussi traiter ce qui se passe dans les pays sources et transitaires», convient Isabelle Le Callennec indiquant qu'un débat sur la demande d'asile, « sujet qui intéresse particulièrement l'opinion publique », va s'ouvrir cette semaine au Sénat.
Enfin, les porte-parole ont évoqué la loi sur le renseignement qui sera votée cette semaine à l'Assemblé nationale. « Nous la soutenons dans un esprit de responsabilité. Face au terrorisme, il y a une nécessité de garder une unité nationale mais nous aurions aimé que tous les parlementaires socialistes votent ce texte car il y a besoin d'une cohérence dans la lutte contre le terrorisme », observe Sébastien Huyghe rappelant que sous le quinquennat de Nicolas Sarkozy, les socialistes n'avaient pas eu cette « même attitude responsable ».
Si l'UMP va voter cette loi, « nous restons quand même sur notre faim. Il faut une nouvelle loi parce que le compte n'y est pas », juge Sébastien Huyghe. « Nous attendons toujours des mesures sur le retour des binationaux partis faire le jihad. Il n'y a rien sur les personnes condamnées pour faits de terrorisme, rien pour ceux qui consultent sur internet les sites jihadistes. Il faut aller plus loin », insiste Sébastien Huyghe déplorant que l' "esprit du 11 janvier" n'ait pas été respecté. « La voix de l'opposition devait être entendue. Ce n'était que des mots. Rien de ce qu'a proposé l'UMP pour assurer la sécurité des Français n'a été retenu par le gouvernement socialiste. Cet "esprit du 11 janvier" a fait long feu. François Hollande et Manuel Valls sont retombés dans leur travers : des paroles, toujours, mais jamais d'actes », déplore Sébastien Huyghe.
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