Le ministre de l’Education nationale, Benoît Hamon, vient de lancer une conférence sur l’évaluation à l’école dont la mission est de supprimer « les notes sanctions » pour parvenir à une « évaluation bienveillante ».
Avec ce nouveau chantier, Benoît Hamon se fait le porte-parole des apôtres de l’Education nouvelle. Depuis des années, ces derniers militent pour la suppression des notes et ce malgré l’opposition très majoritaire des parents d’élèves, des enseignants et même des élèves.
Est-ce que les classes sans note sont une bonne chose ?
Les expérimentations de « classes sans note » sont loin d’être concluantes. Ainsi, au Danemark, par exemple, le système d’évaluation formatrice (sans note) a été abandonné à la suite des piètres résultats des élèves danois dans les enquêtes PISA de 2000 et 2003. (Cf. note du CERU)
En France, les classes sans note sont souvent un échec. Une expérimentation conduite en 2009 dans une classe de 6ème du collège Van der Meersh de Roubaix a tourné au fiasco : « l’ambiance de travail s’est dégradée. (…) Les élèves ont eu tendance à devenir moins compétents au cours de l’année »
Ce n’est pas en cassant le thermomètre de la notation que l’on va faire disparaître l’échec scolaire. Il est nécessaire également d’avoir une évaluation sérieuse et objective des élèves. Les priorités de l’éducation sont à mon sens ailleurs. Renforçons l’encadrement d’élèves en difficulté, renforçons les soutiens scolaires. Rappelons qu’à ce jour, 40% d’enfants qui arrivent au Collège n’ont pas les fondamentaux.
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