C'est devenu une tradition à chaque nouvel an, les spécialistes économiques tentent de pronostiquer ce que sera l’année à venir. Et pour nos voisins, l’optimisme semble de rigueur... Espérons que notre ministre de l’emploi ne lira pas cette rubrique, elle pourrait bien l’énerver !
Economiesuisse, l’organisation faîtière qui regroupe les principaux syndicats patronaux helvètes, annonce un taux de chômage qui passera, en 2014, en-dessous de la barre des 3%. Il devrait s’établir à 2.9 alors qu’il est monté à 3.2% en 2013. Un taux évidemment très bas, d’autant plus que le taux de chômage incompressible est estimé à 2.5% !
Et comme chez nos voisins, une bonne nouvelle ne suffit pas, voilà que ces mêmes experts estiment que le pouvoir d’achat des ménages devrait, lui aussi, suivre une pente ascendante.
Plusieurs raisons expliquent cet optimisme. D’abord, la Suisse n’a pas connu de désindustrialisation à cause du franc fort. Au contraire, les entreprises exportatrices ont réussi à reconstituer leurs marges. Ensuite l’économie helvète est très sensible à ses principaux marchés d’exportation. Or la situation s’améliore dans la plupart d’entre eux. Enfin, la demande intérieure, vu l’accroissement du pouvoir d’achat, devrait elle aussi se montrer positive.
Reste quand même qu’il persiste quelques cumulus dans le ciel bleu azur helvète. Le premier vient du franc fort et de l’investissement que doit lui consacrer la Banque nationale suisse. Chaque mois, celle-ci doit acheter des euros pour maintenir le taux du Franc proche de 1.20. Une solution coûteuse mais qui, pour l’instant, a bien fonctionné. Le second nuage vient de ses voisins les plus proches et plus précisément de l’Italie et de la France. Les Suisses ne cachent pas leurs inquiétudes quant à leur fragilité économique actuelle. Or ces deux pays représentent 15% des exportations du pays.
De bonnes nouvelles pour nos amis suisses, que l’on peut parfois trouver agaçants ! Il n’en demeure pas moins évident qu’une Suisse en bonne santé est une excellente nouvelle pour les régions frontalières et bien sûr, pour les travailleurs frontaliers !
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