Il y a quelques jours, le président de l’Association des Régions de France, Alain Rousset, mettait le feu en déclarant devant la Mission d’information sur Pole Emploi à l’Assemblée Nationale que le pilotage des Missions Locales pourrait être assurée par les Régions. Pire, il déclare « Il y a c’est vrai, une inquiétude d’avoir un chef…. L’enjeu du chômage dépasse quand même les petits égoïsmes…. »
Le réponse des Présidents des Missions Locales de France
"Tout le monde connaît la position d’Alain Rousset. Il veut que les régions aient la pleine compétence de la formation professionnelle, de l’orientation et de l’emploi. Mais nous, nous lui disons qu’il faut comprendre qu’une loi de décentralisation n’est pas une loi de régionalisation ! "
Accompagner les chômeurs éloignés de l’emploi
"Si cela veut dire que les Régions pilotent tout et récupèrent l’argent de l’État, nous ne sommes pas d’accord. " il y a un président par Mission Locale, un président au niveau régional, et un au niveau national. Les Missions Locales bénéficient d’une animation régionale, assurée par une association régionale, financée par l’État, et souvent abondée par la région. "On ne peut pas faire plus décentralisé que nous !"
"Notre organisation part du terrain. Cela fait partie de notre identité : ces structures territorialisées pour les jeunes qui relaient les dispositifs de tous les niveaux de collectivités". Tant et si bien que ce modèle efficace pourrait selon lui bénéficier à d’autres publics : "Nous pourrions mieux accompagner les chômeurs éloignés de l’emploi. Face à Pôle emploi, nous apportons une dimension territorialisée".
"Nous sommes un réseau prescripteur pour les jeunes et nous ne voulons pas être agents des régions ! "
A vouloir supprimer le caractère associatif, l’accompagnement des jeunes risque de devenir un service du conseil régional.
Les Présidents des Missions Locales restent "vigilants" quant aux dispositions des textes à venir.
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