Ce week-end, a eu lieu à Evian un colloque « 50 ans après les accords d’Evian, sortir de la guerre d’Algérie : regards croisés, regards apaisés. »
Regards croisés, pas tout à fait puisque Harkis ou anciens d’Algérie n’ont pas pu assister aux débats qui se tenaient au Palais des festivités, gardé par une cinquantaine d’hommes des forces de l’ordre. L’explication donnée par les organisateurs : « un colloque a déjà évoqué cette question des harkis ». Oui met dans un soucis d’apaisement, on aurait pu faire autrement, au moins s’adapter. Je ne dénonce pas le colloque, mais la manière dont cela se passe.
Du coup regards apaisés pas tout à fait non plus. Devant le Palais des Festivités harkis et enfants de harkis se sont retrouvés pour faire par de leur sentiment d’abandon, dans le cadre d’un squat organisé.
Quant aux pieds noirs (j’aime pas cette expression !) présents, ils diront que cela ne serre à rien de brasser le passé. Un passé encore vif dans les mémoires. « d’autant plus qu’on brasse en excluant ceux qui ont aussi des choses à dire, sans haine.. ».
On aura pu voir aussi devant le palais des congrès des anciens para, « bérets rouges », des anciens d’AFN ou des anciens appelés….
Je dirais pour conclure : tout ça pour ça ! Un colloque qui n’a réuni que 70 personnes, sous protection de 50 hommes en tenue anti-émeute, pour se protéger d’une vingtaine de personnes pas agressives du tout. Démesuré, tout de même !
Aujourd’hui, Evian commémore le 50ème anniversaire des Accords d’Evian
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