Nous sommes à 365 jours de la remise de la version 2 du Projet d’agglomération franco valdo genevois aux autorités suisses à Berne.
A cette occasion, a été organisé un séminaire annuel qui a rassemblé tous les acteurs du projet, qu’ils soient élus ou représentants de la société civile, qu’ils soient français ou suisses. L’aventure de l’agglomération franco valdo genevoise a débuté il y a 6 ans et demi.
Mark Muller, Président du Conseil d’Etat de la Republique de Genève nous a accueilli dans la salle de Plain Palais. Dans son propos introductif, il a rappelé son souhait que l’on avance ensemble ; mais il a aussi souligné les difficultés coté français avec des « débats franco français qui peuvent rendre les choses difficiles »… sic…… La Suisse demande a avoir en face dans les discussions un interlocuteur cohérent.
Bernard Gaud , président de l’ARC, qui reuni les elus francais de l’agglo franco valdo genevoise, a lui souligné que si nous avons des désaccords franco suisses (logement, emploi) il nous faut avancer… « il nous faut aussi aborder le sujet des finances et des fonds d’infrastructures venant de Genève pour financer ce qu’il y à financer dans ce grand projet d’agglo ». Le President Gaud, porte drapeau de la France, a aussi souligné l’importance de passer à l’action et d’en finir avec les études. « Notre projet doit etre visible, il doit donc construire. Cela fait des années que l’on fait de la prospective….agissons maintenant. »
1ere table ronde : territoires et mobilités transfrontalières : vers une agglo multipolaire.
Le projet d’agglo est à ce jour comme une grande agence d’urbanisme, qui ne fait que de la prospective, jusqu’à présent. Le Projet N°1 a permis de poser des questions et d’avoir un debat politique franco suisse. Le projet N°2 sera une phase de construction.
Dans les debats il a été abordé la problematique de la tarification qui n’est pas cohérente de part et d’autre de la frontière. Il a été évoqué aussi les choix en matière d’investissement de transport. Doit on construire là ou vont les TC ? ou devons nous amener les TC là ou l’on construit ?
La question de la traversée de la rade de Genève a été aussi abordée…. Un vieux projet. Un projet autoroutier qui devrait démarrer en 2030, avec 3 milliards de francs suisses de financement.
2ème table ronde : Logement et emplois : quel modele de developpement pour l’agglomeration transfrontalière.
Geneve a durant les 4 années de crise financière et économique monumentale créé 30 000 emplois ; alors que en France voisine les emplois stagnaient.
A Genève, ¼ des salariés habite en France voisine.
On constate depuis longtemps (et cela s’accélère) que Genève construit moins de logement que la France voisine, et crée plus d’emploi de France voisine.
Le projet et ses acteurs s’engagent sur un rééquilibrage. Pour ce qui est de la construction de logements, les suisses veulent du 40% pour eux et du 60% pour la France. Mais les élus français font une question de principe d’inscrire comme objectif: 50/50 des nouveaux logements de chaque coté de la frontière. Les emplois d’un coté et les emplois de l’autre est ce que cela peut durer encore longtemps ? la réponse est non !
Marc Muller : « le rééquilibrage, c’est le travail le plus important qui est en pleine realisation. Si Geneve doit construire plus, la France doit faire des efforts pour lutter contre l’étalement urbain, et doit plus travailler sa polarité. Pour ce qui est des emplois, c’est plus compliqué, car ce n’est pas une collectivité qui decide des implantations d’entreprises. Les entreprises, et donc les emplois vont là ou ils veulent. Sur Geneve, par contre, on travaille actuellement a choisir nos entreprises, et de revoir par exemple notre politique fiscale et les accords qu’on a pu mettre en place a une époque. Pour exemple : ce que nous avons fait pour Procter et Gamble hier, nous ne le feront plus aujourd’hui. Les autorisations ne seraient plus delivrée et cette entreprise si c’était aujourd’hui n’aurait pas pu s’implanter à Genève. On réfléchie a une methode plus mesurée et à des implantations plus réfléchies. »
Marc Muller : « En France, l’obstacle à l’implantation d’entreprises est tout d’abord la politique fiscale menée qui est instable….. et il y a aussi le code du travail qui est compliqué. Je suis toujours surpris de voir en France des ZAE à deux pas de la frontière vide, alors que si cette zone était chez nous, elle serait pleine. »
Marc Muller : « pour ce qui est du Logement : on s’engage sur 2500 logements par an sur 20 ans. On est déjà dans la phase de la construction de ces 50 000 logements. Le plan directeur de Geneve est actuellement en discussion. Nous savons on nous voulons les mettre. Nous avons fait la planification…reste à construire. »
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