La reprise amorcée en 2010 (+ 1,6%) se confirme très nettement cette année. Les résultats du premier trimestre 2011 sont plus qu’encourageants : la croissance du PIB, estimée à 1% pour le premier trimestre devraient permettre à notre pays de respecter ses prévisions de croissance fixées à 2% pour 2011 en engrangeant dès maintenant un « acquis de croissance » de 1,6 %. La France a eu une véritable capacité à renouer avec la croissance.
En effet, cette embellie n’est pas un accident ou un effet d’aubaine : c’est un résultat que notre économie n’avait plus enregistré depuis 2006, soit deux ans avant d’entrer dans la crise la plus importante que nous ayons connue depuis 80 ans. Et ce résultat, certes inférieur au record de l’Allemagne qui vient d’annoncer une hausse de 1,5% au premier trimestre, reste bien supérieur à la moyenne des autres pays européens et même deux fois supérieur à la croissance de la Grande Bretagne des Etats-Unis.
Les signaux sont au vert dans tous les pans de notre activité pour le trimestre 2011 :
- La demande intérieure est solide . La consommation des ménages augmente : que soit dans le secteur des services (+ 0,7%) ou des produits de consommation (+0,8%), on note que la consommation confirme son rôle moteur. Les dépenses d’investissement augmentent aussi nettement (1,1%) et ce rebond est majoritairement porté par les entreprises non financières et les administrations publiques.
- Les exportations accélèrent et enregistrent une hausse de 1,4 % contre 0,3% au trimestre précédent.
- La production totale de biens et de services augmente (+1,6% ) : la production manufacturière enregistre une hausse inédite depuis 30 ans (+ 3,4%). De même la production de service enregistre une hausse honorable avec (+1,1% ).
- Ce rebond s’est immédiatement répercuté sur la hausse de l’emploi : 58 000 emplois ont été créés au premier trimestre. La création d’emplois dans l’industrie s’est stabilisée (+ 600 emplois) : il s’agit de la première hausse de l’emploi industriel hors intérim depuis 10 ans. D’ailleurs, contrairement aux années précédentes, la hausse spectaculaire de l’emploi concerne cette année des créations de postes plus durables et moins liés à l’intérim.
Ces bons résultats sont-ils liés à la politique du Gouvernement ? :
Il est incontestable de dire que les choix effectués depuis 2007 ont permis à la France de mieux résister pendant la crise… En 2009, au plus fort de la crise, notre PIB s’est contracté de 2,5 %, tandis que le PIB de l’Union européenne reculait de 4,2 % et celui de la zone Euro de 4,5 % !
- Le plan de relance 2009-2010, ce sont 3 millions d’emploi qui ont été sauvés pendant la crise : 1,2 million d’embauches suite à la « mesure zéro charges » pour les nouveaux emplois créés dans les TPE, 950 000 contrats aidés pour maintenir les plus précaires dans l’emploi, 530 000 salariés en chômage partiel et qui échappent aux licenciements économiques !
- Et selon les chiffres officiels, le pouvoir d’achat a augmenté malgré la crise ! Réduction d’impôt sur le Revenu pour 5 millions de foyers, allocations familiales revalorisées en fonction de l’inflation, maintien du niveau des pensions… Et toujours depuis 2007, défiscalisation des heures supplémentaires qui a bénéficié à près de 5,3 millions de salariés en 2010.
En France, contrairement aux Etats-Unis où 4 millions de biens immobiliers ont été saisis, contrairement à l’Irlande où le salaire horaire a été revu près de 12% à la baisse, contrairement à la Grèce où les pensions ont baissé de 15 %, les amortisseurs sociaux ont permis à nos concitoyens de maintenir leur niveau de vie.
Ce sont les investissements publiques qui permettent à la croissance de rebondir !
- 114 milliards d’investissements pour lancer des grands chantiers de modernisation , sans compter les 35 milliards d’euros investis dans le cadre du Grand Emprunt.
- Soutenir l’innovation et la compétitivité de nos entreprises :
- avec la suppression de la Taxe Professionnelle à laquelle se substitue la « contribution économique territoriale » depuis le 1er janvier 2010 et qui permet un allégement net de la charge pesant sur l’investissement mais aussi sur le travail ;
- avec le triplement du Crédit d'Impôt Recherche depuis 2008, qui a permis de baisser pour les entreprises le coût de leurs opérations de Recherche et Développement ;
- Avec le dispositif ISF-PME qui permet d'injecter 1 milliard d'euros de fonds propres par an dans les entreprises en offrant un avantage fiscal aux contribuables investissant dans les fonds FIP (fonds d'investissement de proximité) et FCPI (fonds commun de placement dans l'innovation) dédiés à l'impôt sur la fortune (ISF).
Restons tout de même vigilant !
Face à ces résultats encourageants, il ne faut pas relâcher la mobilisation ! La croissance reste encore fragile. Il faut consolider ces bons résultats pour que les effets de la croissance continuent à se traduire par une baisse du chômage (il y a déjà eu 42 500 chômeurs en moins entre janvier et mars) et par une hausse du pouvoir d’achat des salariés.
- Il faut continuer à valoriser le travail : actions en faveur de l’emploi (maintien des allègements de charges sur les bas salaires jusqu’à 1,6 SMIC à hauteur de 20 milliards d’euros par an, défiscalisation des heures supplémentaires) ; prime aux salariés…
- Il faut continuer à lutter contre le chômage et notamment contre le chômage des jeunes : si le nombre de contrat d’apprentissage a baissé de 4% en 2009, les courbes devraient être bientôt inversées..
- Il faut continuer la politique de réduction des déficits :
- Objectif de réduction du déficit à moins de 3% du PIB à l’horizon 2013
- Créer des « lois cadres d’équilibre des finances publiques »
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