Dans le cadre du concours national de la Résistance et de la Déportation, une lecture évocation était organisé par la Conseil General sur le theme de la trahison et de la délation. La compagnie de théatre Ankinéa a proposé aux élèves « Je Trahirai Demain » une pièce qui via de nombreuses scènes tirées de faits réels évoque la trahison.
« je trahirai demain » est un poème de Marianne Cohn : D'origine allemande, elle était membre de la Résistance Juive, elle sauva des enfants par des placements dans des familles françaises ou par le passage vers la Suisse. Elle était membre des Eclaireurs Israélites de France (EIF). La Gestapo de Lyon l'arrête, en mai 1944, près de la frontière suisse alors qu'elle tentait de faire passer 28 enfants. Ces enfants là seront sauvés. Dans sa prison, elle écrit ce poème. Marianne Cohn a été longuement torturée. Elle est morte assassinée par les nazis, le 8 août 1944, à l'âge de 22 ans et son corps jeté dans la fosse commune, à Ville-la-Grand, en Haute-Savoie, près d'Annemasse.
Les actrices nous ont via la pièce de théâtre fait revivre les terribles heures de la resistance de Haute-Savoie et du Chablais en particulier. Telles celles de la rafle du 9 février 44, qui aboutira sur une cours martial et des exécutions dans la cours du Lycée Savoie Léman de Thonon.
Après cette entrée en matière via le théâtre, la place a été faite à des anciens combattants et resistants, ou descendants de résistants, qui ont témoigné de cette époque. Ils ont également repondu aux questions des élèves.
Une question d’un lycéen m’a interpellé. Il a demandé à nos témoins de l’histoire si vraiment tout ce que l’on pouvait entendre et voir dans les films sur ce qui s’est passé pendant la guerre étaient vrai ; tellement cela semble incroyable.
Cette question qui semble anodine montre à quel point le devoir de mémoire est essentiel. Elie Wiesel prix Nobel de la paix disait lors du procès Klaus Barbie : « il faut se souvenir pour que les victimes ne soient pas tuées une seconde fois par l’oublie. »
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