Marc-Philippe Daubresse a fait un point, mardi 28 septembre, sur le plan Agir pour la jeunesse lancé il y a un an par le président de la République. Une nouvelle étape s'engage, visant notamment à tester de nouveaux dispositifs en faveur des jeunes en difficulté.
Le plan Agir pour la jeunesse est une "mobilisation collective et transversale de l’ensemble des membres du Gouvernement" qui vise à rendre plus cohérente la politique en faveur des 16-25 ans. Le ministre de la Jeunesse a salué cette mobilisation interministérielle ainsi que la meilleure coordination avec les partenaires associatifs, institutionnels ou privés, dans le but de mieux accompagner les jeunes dans leur parcours.
Près de 80 % des mesures annoncées ont déjà été mises en oeuvre, indique le ministère de la Jeunesse. En matière d'orientation, Marc-Philippe Daubresse a cité, entre autres, la mise en place du service internet d’orientation www.monorientationenligne.fr, la réforme du lycée ou encore le récent lancement du livret de compétences. Pour le rattrapage scolaire, plus de 200 millions d’euros ont été mobilisés dans le cadre du Fonds d’expérimentation jeunesse pour trouver des solutions sur mesure. De plus, 10 000 places en écoles de la deuxième chance seront ouvertes d’ici à la fin 2010.
Concernant la formation, l'accent a été mis sur l'alternance, avec notamment le lancement
d'un portail internet dédié et le prolongement des aides à l'embauche jusqu'à la fin de l'année.
Pour l'accompagnement des jeunes en difficulté, 120 millions d’euros ont déjà été engagés en 2010 pour les jeunes ayant des problèmes d'insertion professionnelle et 40 000 places supplémentaires en Civis ont été financées dans le cadre du Plan de relance. Quant au revenu de solidarité active, il a été étendu aux moins de 25 ans depuis le 1er septembre (sous condition d'avoir travaillé au moins deux ans au cours des trois dernières années). Enfin, dernière mesure incitant les jeunes à s'engager dans des actions citoyennes, le service civique a été mis en place depuis mai dernier : 8 000 jeunes se sont déjà inscrits pour trouver une mission de volontariat.
"Redonner confiance et changer d'échelle"
Aujourd'hui, le plan Agir pour la jeunesse entame sa seconde étape, visant à se rapprocher au plus près des besoins des jeunes et permettre à ceux qui sont le plus en difficulté de rebondir. Ainsi, deux expérimentations sur les ressources des jeunes en recherche d'emploi vont être mises en place d'ici à la fin de l'année sur des publics cibles :
- revenu contractualisé d'autonomie (RCA) pour les 18/25 ans peu qualifiés :
- cette allocation (250 euros) sera versée chaque mois pendant deux ans, "sous réserve qu'ils s'engagent soit à rechercher un emploi, soit à suivre une formation" ;
- revenu contractualisé d'autonomie (RCA) pour les jeunes diplômés de licence :
- cette variante du RCA (250 euros) s'adresse aux jeunes adultes en recherche d'un premier emploi depuis au moins six mois et étant titulaires au moins d'un diplôme de licence.
Près de 9 500 personnes devraient être concernées par ces deux expérimentations, dont 5 500 toucheront le revenu garanti de 250 euros. Un montant de 20 millions d'euros est alloué à cette expérimentation. Marc-Philippe Daubresse a par ailleurs annoncé la mobilisation de 25 millions d'euros supplémentaires dans le cadre du Fonds d'expérimentation de la jeunesse pour développer les "laboratoires territoriaux pour la jeunesse sur 8 territoires choisis pour leurs spécificités. Deux laboratoires ont d'ores et déjà été installés dont celui de Lille, le 15 septembre dernier par le ministre de la Jeunesse. Chaque laboratoire a pour vocation de mieux coordonner localement (avec l'ensemble des acteurs) les actions et stratégies en faveur de la jeunesse et de faciliter l'insertion sociale et professionnelle des jeunes.
Changer l'image des jeunes
Près de la moitié des Français ont une image très négative des jeunes, selon une enquête Afev/Audirep du 31 mars 2010. Pour mieux la connaître, un observatoire de la Jeunesse sera créé d'ici à la fin de l'année (hébergé par l'Injep) afin d'analyser et de synthétiser régulièrement l'ensemble des données statistiques sur les jeunes. Pour faire évoluer la place et le rôle qu'on accorde à la jeunesse dans notre société, il convient également de les encourager à s'exprimer davantage dans les instances décisionnelles :
• Un statut de pré-majorité associative sera créé pour permettre aux mineurs de 16 à 18 ans de créer et diriger des associations.
• Les jeunes et les étudiants seront désormais représentés au sein du Conseil économique, social et environnemental (Cese).
• La réforme du Conseil national de la Jeunesse sera engagée au début du mois d'octobre.
Une mission sera mise en place, en lien avec la Halde et le Cese, pour promouvoir la participation des jeunes dans les instances de la société civile et politique.
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