Du 27 mars au 4 juin 2010
Galerie de l’Etrave . ENTRÉE LIBRE
(sous-sol de l'Espace Novarina)
Ouverture : du mardi au vendredi, de 14h à 19h
le samedi, de 14h à 18h. Fermeture les jours fériés
Née le 23 juillet 1924 à Saint-Gingolph, sur la rive suisse du lac Léman, non loin de Montreux, Sabine Weiss est une "photographe de lumière et de tendresse". Celle que l'on associe à cette lignée de photographes dits "humanistes" qui ont traduit en photo l'histoire des années 50-70 (comme Robert Doisneau, Willy Ronis) poursuit aujourd'hui sa belle aventure. Grande voyageuse, passionnée par le monde de l'art comme par le quotidien ou le fait religieux, elle se consacre toujours au reportage en noir et blanc qui lui permet d'exprimer avec plus de calme et de simplicité cette rencontre de l'homme et de son univers. Au hasard des promenades, elle traduit avec son objectif ces instants émouvants où, en un seul geste, l'essentiel de l'autre se révèle. La Maison des Arts l'accueille pour la première fois avec une série touchante consacrée aux enfants du monde entier.
Sabine Weiss Attirée très jeune par la photographie, elle commence à photographier à l’âge de 12 ans avec un appareil photo acheté avec son argent de poche. Elle apprend plus tard la technique photographique auprès d’un photographe de studio à Genève : Frédéric Boissonnas.
Son diplôme de photographe en poche, elle ouvre son atelier personnel avant de partir s’installer définitivement à Paris en 1946. Elle devient à 22 ans, l’assistante du célèbre photographe de mode Willy Maywald. Elle travaille alors dans des secteurs variés : passionnée de musique, elle fixe les visages de grands noms de la musique (Igor Stravinski, Benjamin Britten, Pablo Casals, Stan Getz…) mais aussi ceux de la littérature, de l’art (Fernand Léger, Francis Scott Fitzgerald, Pougny, Alberto Giacometti, Robert Rauschenberg, Jan Voss, Jean Dubuffet…), etc. Elle collabore également à plusieurs revues et journaux connus en Amérique et en Europe pour des commandes publicitaires et de presse (Vogue, Match, Life, Time, Town and Country, Holiday, Newsweek, etc.). Enfin, elle parcourt le monde en tant que photojournaliste et en rapporte de nombreux clichés. À partir de 1950, elle est représentée par l’agence Rapho, première agence de presse française gérant, entre autres photographes, le travail de Robert Doisneau, Willy Ronis, Édouard Boubat… Elle se marie la même année avec le peintre américain Hugh Weiss. Elle se lie d’amitié avec des personnalités du milieu artistique comme Jean Cocteau, Maurice Utrillo, Georges Rouault, et Jacques Henri Lartigue. Avec ce dernier, elle partage l’amour de l’humanité et le goût pour les visions intimes de la vie.
Cette photographe d’exception utilise essentiellement le noir et blanc, et axe sa recherche sur un cadrage précis, une certaine qualité de lumière, des ambiances… Malgré ses succès et la publication d’une quinzaine d’ouvrages dont 100 photos de Sabine Weiss pour la liberté de la presse, ouvrage publié en 2007 par Reporters Sans Frontières, Sabine Weiss reste une personnalité discrète et peu connue du grand public. Le regard espiègle d’un enfant caché derrière un rideau, une ombre furtive qui court dans les rues de Paris ou d’ailleurs, une petite frimousse qui sourit aux anges… Sabine Weiss nous offre une multitude de petits cadeaux de la vie.