A mi-mandat, il y a toujours quelques impatiences et quelques grincheux. C’est assez traditionnel. Quand on réforme, on prend des risques à tous les niveaux :
§ Il y a le risque de déplaire parce qu’on bouscule certains immobilismes, certains acquis
§ Il y a le risque de décevoir ceux qui attendaient beaucoup et qui trouvent que cela ne va ni assez loin, ni assez vite
§ Et il y a un troisième risque : celui d’arrêter le chantier en cours de route. Si la tentation de la pause est toujours là, pas question pour nous d’y succomber !
Depuis deux ans et demi, le Gouvernement et la majorité n’ont pas chômé. Nous avons commencé à relever un à un les grands défis qui se posaient à la France :
Le défi du travail : il fallait libérer les possibilités de travailler dans notre pays et faire en sorte que le travail paie. Avec la loi TEPA, c’est chose faite (heures supplémentaires défiscalisées, monétisation des RTT…). Nous avons continué à relever ce défi : avec la modernisation du marché du travail et l’accompagnement des demandeurs d’emploi, avec la loi de modernisation de l’économie, avec le RSA qui constitue une incitation au travail (à l’inverse du Rmi).
Le défi des réformes réputées impossibles : le service minimum, les régimes spéciaux. Autant de chantiers sur lesquels Nicolas Sarkozy s’est personnellement engagé.
Le défi de la sécurité : la lutte contre les délinquants multirécidivistes avec les peines plancher ou la rétention de sûreté se poursuit. Face aux évolutions de la délinquance, nous faisons évoluer nos outils.
Le défi de l’avenir : avec la réforme de nos universités et maintenant la réflexion sur les dépenses d’avenir.
Le défi de l’environnement : le Grenelle et la mise en œuvre progressive d’une fiscalité verte reposant sur l’incitation (plutôt que la sanction) sont une véritable révolution.
Le défi de l’immigration : nous avons donné corps au concept d’immigration choisie, avec un message clair : toute personne en situation irrégulière, et qui ne remplit pas les critères d’une régularisation de sa situation, a vocation à quitter le territoire.
Le défi de nos institutions : le Président de la République que très souvent les journalistes ou la gauche qualifient d’autoritaire… a choisi de renforcer, pour la 1ère fois sous la Vème République, les pouvoirs du Parlement !
2) Et tout cela, nous l’avons mené à bien dans un contexte de crise économique et financière mondiale !
Il convient d’ailleurs de rendre hommage à la gestion de la crise par le Président de la République :
§ aucune banque n’a fait faillite et l’argent des épargnants a été protégé. Et sans que cela ne coûte un centime à l’Etat (les garanties ne coûtent rien et les prêts sont remboursés avec intérêt !)
§ Le plan de relance ciblé, rapide et coordonné avec nos voisins européens, porte ses fruits : la France est sortie de la récession et retrouve progressivement le chemin de la croissance.
§ Notre politique de soutien aux plus fragilisés par la crise est venue appuyer nos amortisseurs sociaux traditionnels et cela fonctionne : la consommation se tient…
§ La moralisation de la finance internationale est en marche. La gauche a longtemps fait des discours sur le sujet des paradis fiscaux, des bonus… Sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, les choses bougent enfin.
Bien sûr, la crise n’est pas terminée et le chômage continue d’augmenter de manière certes moins rapide, mais toujours préoccupante… Mais où en serions-nous si nous n’avions rien fait ou si nous avions opté pour le plan de relance que nous proposait le PS ?
Sur tous ces sujets qui touchent au quotidien des Français, les députés UMP ont été en pointe du combat et ont apporté leur pierre à l’édifice.
3) Maintenant, nous entrons dans la 2ème phase du quinquennat, avec la même détermination au service des Français.
Pas question de faire la moindre pause dans les réformes. Les Français ne le comprendraient pas. Nous avons encore du chemin à faire pour construire ensemble la France de l’après-crise.
Ces chantiers, j’en vois plusieurs :
§ d’abord le défi de la compétitivité et de l’avenir : et là, le débat sur le grand emprunt doit être l’occasion d’imaginer ce qui fera demain la puissance économique de la France. Quels sont les secteurs qui demain nous permettront de créer croissance et emplois, voilà la question primordiale, bien avant le sujet du montant de l’emprunt.
Et dans ce débat sur l’avenir de notre économie, nous les députés, avons souhaité aussi introduire la notion de « travailler mieux », avec la réflexion que nous ouvrons sur la souffrance au travail
§ Ensuite, le défi de la solidarité : un des enjeux majeurs sera la réforme des retraites. Il nous faudra faire preuve d’audace pour garantir un droit à la retraite pour tous.
Cette question de la solidarité est indissociable de celle de la dette et des déficits. Même si la crise a largement pesé sur nos finances publiques, nous devons accentuer l’effort de modernisation des services de l’Etat et de réduction de ses dépenses.
§ Il y a aussi le défi de la sécurité et de l’indépendance alimentaires sur lequel nous voulons être très en pointe
§ Enfin, je vois un chantier majeur, duquel tout découle, celui de l’identité, de notre identité : qu’est-ce que cela implique aujourd’hui d’être Français ? Nous devons avoir ce débat, pour assumer notre passé et toute notre Histoire, pour partager nos valeurs et pour construire ensemble notre avenir. Cela implique des droits que l’Etat doit aux Français (la sécurité, la paix, la liberté, l’égalité des chances…) mais aussi des devoirs que les Français ont les uns envers les autres et aussi envers leur pays, la France.