Evidemment je suis à 100% pour le programme de Nicolas Sarkozy. Je tiens tout de même à développer des points qui sont pour moi importants. Certains reprennent des propositions de notre Président. D'autres sont des propositions personnelles.
Permettre de vivre mieux ensemble
* Dépendance
Il faut créer une cinquième branche de la protection sociale pour consacrer suffisamment de moyens à la perte d’autonomie et garantir à tous les Français qu’ils pourront rester à domicile s’ils le souhaitent.
Je veux que chacun puisse prendre un congé rémunéré pour pouvoir s’occuper d’un proche en fin de vie.
Pourquoi ne pas envisager également des droits sociaux et des droits à la retraite à ceux qui s’occupent d’un aïeul dépendant. Il devrait en être de même pour ceux qui se consacrent à l’éducation de leurs enfants ou qui s’occupent d’une personne handicapée.
Pour ceux qui font le choix d’embaucher une personne à domicile, il devrait pouvoir bénéficier des réductions de charges sociales, comme on l’envisage pour les entreprises.
* Handicap
Les personnes handicapées doivent pouvoir vivre décemment, ce qui est actuellement impossible avec une allocation adulte handicapé (AAH) de 621 euros. Il n'est pas acceptable que le montant de l'AAH n'atteigne même pas le seuil de pauvreté.
Je veux absolument que nos enfants handicapés ou non soient scolarisés dans les mêmes écoles, j’en ai fait un engagement personnel en tant que Vice-Présidente d’une association de Parents d’Elèves. Leur insertion dans le monde du travail est pour moi, aussi, une priorité et c’est ce que j’applique dans ma vie associative.
Parler du handicap c’est aussi évoquer le manque de structures dans notre territoire, en particulier pour les handicapés vieillissant et les plus jeunes qui n’ont pas d’internat.
* Enfance
Il faut envisager des droits sociaux et à la retraite pour le parent qui se consacre à l’éducation de son enfant. Il faut aussi pouvoir prendre un congés parental à tout moment dans sa vie de parent, sur des durées plus ou moins longues, afin d’accompagner un enfant qui a des difficultés à l’adolescence par exemple. Ce qui est important c’est d’avoir la capacité d’être là avec son enfant quand il en a besoin. Evidemment lorsque l’on fait le choix de s’occuper de son enfant on doit renoncer à l’utilisation des structures de garde ou autre.
Pour ceux qui font le choix d’embaucher une personne à domicile, il devrait pouvoir bénéficier des réductions de charges sociales, comme on l’envisage pour les entreprises.
* Santé
Il faut s’assurer que la mise en place des réformes respecte les missions propres de l’hôpital public que sont la recherche, la formation, les urgences et l’égalité d’accès aux soins sur le territoire. Il faut lancer rapidement un grand débat sur les missions de l’hôpital.
Notre territoire est l’un des cas particuliers en France du fait de son activité saisonnière qui fait du même coup exploser la fréquentation des structures sanitaires. Je souhaite que L’Etat prenne en compte cette donnée importante. Ce dossier je l’ai longuement travaillé comme rapporteur du SROS (Schéma Régional d’organisation sanitaire) au Conseil Régional.
Nos établissements de soins subissent une hémorragie déstructurante de personnels soignants vers la Suisse. Le système de santé suisse forme à peine 20% de ses besoins. On comprend ainsi aisément que les établissements hospitaliers suisses fassent office de « pompe aspirante » des personnels soignants en territoire français, particulièrement au niveau des infirmières et des aides soignantes : on peut véritablement parler d’hémorragie. Les efforts réalisés en matière de formation en territoire français ne suffisent pas à juguler cette hémorragie. Le différentiel salarial entre la France et la Suisse demeure considérable. La rareté et la difficile accessibilité au logement encourage la recherche de postes mieux rémunérés au delà de la frontière.
Il faut créer des structures de formations complémentaires suisses ou transfrontalières. Ceci suppose un travail sur la reconnaissance des diplômes.
La prise en charge financière des patients au CHU de Genève
Rappelons que des accords existent entre la CRAM et le CHU de Genève qui permettent la prise en charge des urgences vitales survenant sur le territoire français. En revanche, les pathologies relevant d’une compétence hospitalo-universitaire sont transférées par les hôpitaux de proximité vers Lyon et Grenoble. Leur prise en charge à l’hôpital cantonal épargnerait les délais de route, réduirait notablement l’éloignement du patient par rapport à sa famille, améliorerait les conditions sanitaires des patients en élargissant l’offre de soins, faciliterait la communication entre professionnels de la santé, assurerait une reconnaissance mutuelle des pratiques médicales de part et d’autre de la frontière et, enfin, répondrait à la Commission de l’Union européenne sur sa politique d’incitation à la prise en charge des soins de santé transfrontaliers.
Il faut que pour le Chablais, et la Vallée du Giffre, à l’instar du programme TRANSCARD, les habitants aient le choix de se faire soigner dans les structures hospitalières vaudoises ou genevoises ou dans les structures françaises pour les pathologie relevant d’un CHU. Qu’est le programme TRANSCARDS ? En quelques mots, il s’agit d’un programme d’accès simplifiés aux soins transfrontaliers entre deux Régions frontalières de la Thiérache française et de la Thiérache belge. Les habitants de ces Régions bénéficient d’un accès aux soins dans les hôpitaux situés de part et d’autre de la frontière sans autorisation préalable de leur CPAM. Il s’agit d’une expérience transfrontalière soutenue par la Commission de l’Union européenne avec des partenaires belges et français comme la CRAM, les CPAM de la Région…
Je souhaite que cette expérience puisse être transférée dans notre Région et qu’une offre de soins complète soit structurée sur le Bassin en intégrant l’hôpital cantonal en tant que 4ème CHU de la Région Rhône-Alpes et les hôpitaux français en tant qu’hôpitaux de proximité pour le Bassin de population Nord de la Haute-Savoie.
* Services publics
Le service public a un rôle à jouer pour l’égalité des chances. C’est pourquoi il est essentiel d’assurer sa présence dans les quartiers en difficulté, mais aussi en milieu rural. Dans nos vallées nous assistons à une désertification totale laissant les élus et les populations démunis. L’habitant du fond d’une vallée doit pouvoir comme l’habitant d’une ville avoir accès aux services publics. Mais je veux que le service public soit au service du public. Je souhaite que son fonctionnement et ses horaires d’ouverture répondent mieux à vos attentes.
* Les quartiers difficiles
Nous avons besoin de tous les habitants de notre territoire pour assurer notre développement. On ne peut envisager notre croissance en laissant une partie de notre population sur le bord de la route. La richesse du Chablais, et de la Vallée du Giffre c’est sa population. Il est inconcevable que des jeunes soient discriminés à cause de leur couleur de peau, de leur lieu de vie, ou de leur origine sociale.
Il faut rétablir de l’activité dans les quartiers. Les parents doivent avoir du travail et les enfants une formation. Il nous faut absolument lutter contre l’oisiveté.
Je pense que nous devons mettre tous les moyens nécessaires pour aider ces quartiers à devenir des lieux de vie calmes, prospères et sécurisés. Cela passe par des efforts important dans l’éducation, la formation, la rénovation urbaine, les transports, les services publiques et l’activité économique.
* Langues régionales
Je souhaite que leur enseignement soit correctement pris en charge par l’éducation nationale. Je souhaite que l’on soutienne leur pratique et leur diffusion. Je souhaite que l’on étudie sérieusement la possibilité que la langue savoyarde puisse être présentée dans les épreuves du bac, comme option.
* Bénévolat
Il faut valoriser le bénévolat, un bénévolat régulier, qui n’est pas synonyme d’incompétence ou d’amateurisme. Je propose qu’une année de bénévolat dans une association ou dans un club donne droit à un stage de formation gratuit ; que 10 ans de bénévolat donne droit à une année de cotisations de retraite. Je veux que la société valorise ceux qui se dévouent pour elle. Ceci créera peut être des vocations pour que tous nous nous sentions habitant impliqué d’une même territoire.
* 1er secours
Je souhaite que la formation aux premiers secours soit obligatoire au collège et au lycée. Savoir porter secours à une personne dans la rue, ou même à un membre de notre famille, est aussi important pour nous tous, que de savoir nager.
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