A 48 heures de la fermeture des derniers bureaux de vote, je veux m’adresser aux indécis, à ceux qui n’ont pas voté au premier tour, ou plutôt ceux qui n’ont pas voté pour Nicolas Sarkozy, le 22 avril.
Je veux d’abord vous convaincre que notre pays, notre société, notre façon de conduire les affaires de la France, ne peuvent pas se passer de réformes profondes, ne peuvent pas faire l’économie d’un véritable changement de cap.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps qu’un petit garçon de 11 ans soit tué d’une balle perdue, au pied de son immeuble, le jour de la fête des pères, parce que 2 bandes rivales s’affrontaient avec des armes de guerre.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps qu’une jeune fille, rentrant chez-elle en bus, soit brûlée vive par des voyous, qui soit disant s’amusaient.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps qu’une jeune femme soit battue à mort et atrocement torturées parce qu’elle refusait de donner son numéro de carte bleue à ses bourreaux.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps que des travailleurs ne puissent pas faire vivre dignement leur famille avec leur salaire, que les revenus de l’assistance puissent être plus élevés que ceux du travail et que l’on puisse s’appauvrir en se remettant à travailler.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps que ceux qui ont travaillé durement toute leur vie n’aient parfois pas les moyens de vivre.
Nous ne pouvons pas continuer à accueillir toute la misère du monde, à laisser s’entasser des familles entières dans des hôtels sordides qui peuvent s’embraser et ôter la vie à des enfants innocents.
Nous ne pouvons pas continuer à vivre au dessus de nos moyens, présenter un budget de l’Etat, sans cesse déficitaire, hypothéquer ainsi, sans scrupules, l’avenir des futures générations.
Nous ne pouvons pas accepter plus longtemps que se soit toujours les mêmes qui payent pour les autres, qui payent les conséquences des fautes qui ont été commises par d’autres, qui payent pour les fautes de politiques, de technocrates, de patrons, de syndicalistes, qui payent pour les fraudeurs, pour les voyous, pour ceux qui profitent du système, qui en demandent toujours plus et qui ne veulent jamais rien donner.
Si je vous ai convaincu que le changement est nécessaire, laissez-moi essayer de vous convaincre que Nicolas Sarkozy est le plus apte, le plus capable que Ségolène Royal pour engager les réformes, pour insuffler les changements dont notre pays et notre société toute entière, ont tant besoin.
Dans le domaine de la sécurité, la gauche qui est responsable de l’augmentation de 18% des actes de délinquance entre 1997 et 2002 est plus mal placée que la droite qui l’a fait reculer de 10% entre 2002 et 2007. Et les propositions de Nicolas Sarkozy pour renforcer, dès cet été, les sanctions à l’égard des multirécidivistes, y compris lorsqu’ils ont moins de 18 ans, auront bien plus d’effets, seront bien plus efficaces que la culture de l’excuse, que la recherche systématique de responsabilités collectives prônées par Ségolène Royal.
Dans le domaine du pouvoir d’achat des ménages et en particulier des bas salaires, la gauche qui a augmenté le Smic de 11% en 5 ans, entre 1997 et 2002 est plus mal placée que la droite qui l’a augmenté de 24% sur la même durée entre 2002 et 2007. Et les propositions de Nicolas Sarkozy pour permettre à tous les salariés, de gagner plus en travaillant plus, c’est-à-dire en faisant des 35 heures la durée minimale, et non maximale, du temps de travail hebdomadaire, en exonérant de charges chaque heure supplémentaire pour qu’elle soit 25% mieux payée qu’une heure normale auront bien plus d’effets sur le pouvoir d’achat de tous les français et sur la compétitivité de nos entreprises que la proposition de Ségolène Royal qui ne concerne que le Smic.
Dans le domaine des retraites et de la sauvegarde de notre système par répartition la gauche qui avait mis en péril le paiement des retraites en 1993 est plus mal placée que la droite qui a assuré leur financement jusqu’en 2020, grâce aux lois Fillon. Et les propositions de Nicolas Sarkozy pour remettre en cause les régimes spéciaux, afin d’assurer l’égalité entre les citoyens et pouvoir augmenter de 25% les plus petites retraites, sont bien plus justes, bien plus responsables et bien plus courageuses que l’annonce faite par Ségolène Royal de remettre à plat les lois Fillon et de renvoyer une éventuelle décision à une réunion des partenaires sociaux.
Dans le domaine du logement la gauche qui n’a produit que 40 000 logement sociaux en 2001, c’est-à-dire le plus bas niveau de production de ces 30 dernières années, est plus mal placée que la droite qui en a réalisé près de 100 000 l’an passé c’est-à-dire plus de 2 fois et demi plus. Et les propositions de Nicolas Sarkozy pour favoriser l’accession à la propriété en rendant déductible de l’impôt sur le revenu les intérêts d’emprunts immobilier, ou en facilitant les garanties d’emprunt sont bien plus réalistes que la proposition de Ségolène Royal de faire construire par l’Etat, des logements sociaux dans les communes qui n’en comptent pas 20%.
Dans le domaine de l’immigration, la gauche qui a pratiqué 3 vagues de régularisations massives depuis 1981 est plus mal placée que la droite qui a eu le courage de reconduire à la frontière des individus entrés clandestinement sur notre sol et absolument pas menacé dans leurs pays. Et les propositions de Nicolas Sarkozy pour instaurer des plafonds annuels d’immigration en fonction des besoins de notre économie, pour exiger de ceux voulant s’installer dans notre pays qu’ils fassent l’effort d’apprendre le français avant de venir, pour soumettre le regroupement familial à des conditions d’hébergement et de ressources sont bien plus responsables que le projet de Ségolène Royal de régulariser tous les parents et grands parents d’enfants scolarisés en situation irrégulière.
Dans le domaine du désendettement de l’Etat, chacun doit prendre sa part de responsabilité car cela fait plus de 25 ans que les budgets de l’Etat sont déficitaires. Toutefois, ce déficit a bien plus de chances d’être résorbé avec la proposition de Nicolas Sarkozy de ne pas remplacer 1 départ à la retraite sur 2, parmi les fonctionnaires, dont les salaires et les charges représentent 45% du budget de l’Etat, plutôt qu’avec Ségolène Royal, qui compte simplement sur la croissance économique.
J’aurais pu parler de la même façon de l’éducation, de la santé, de la famille... et de bien d’autres domaines encore ou la gauche n’a pas de leçon à donner et où les propositions de Ségolène Royal, quand elles existent, manquent cruellement d’ambition et de réalisme par rapport celles développées par Nicolas Sarkozy.
J’espère vous avoir convaincu de voter dimanche prochain pour Nicolas Sarkozy. Si cela n’est pas le cas, votez quand même car c’est au moins la démocratie qui y gagnera.