Jacques Chirac a donné mercredi matin les clefs de l'Elysée à son successeur Nicolas Sarkozy, douze ans après y être entré. Et comme il l'a annoncé, l'ex-hôte de l'Elysée devrait s'occuper d'une fondation consacrée "au développement durable et au dialogue des cultures. Jacques Chirac n'aura pas le temps de s'ennuyer puisqu'il pourra, comme ses prédécesseurs, siéger au Conseil constitutionnel.
J'ai été des combats qui l'ont amené à la victoire en 1995 et en 2002. Je me souviens de ces campagnes passionnantes.
Jacques Chirac a fait ses adieux aux Français, mardi soir, dans une dernière allocution télévisée chargée d'émotion, en affirmant qu'il transmettra le pouvoir à Nicolas Sarkozy "avec la fierté du devoir accompli" et avec "confiance dans l'avenir" de la France. Merci Monsieur le Président
Je voudrais remercier l'ex-président pour ce qu'il a fait. Car il en fait tout de même des choses pour la France. .
Même vos adversaires s'accordent à reconnaître que vous avez porté haut et fort la voix de notre pays sur la scène internationale.
Partout à travers la planète, en Europe, en Afrique, dans le monde arabo-musulman, en Orient, en Chine ou au Japon, mais aussi en Amérique, vous êtes respecté et aimé parce que vous avez su, en des moments critiques, tenir le discours de la raison, de la lucidité et du courage.
Un seul exemple: votre combat, victorieux, pour le respect de la diversité des expressions culturelles. La convention internationale signée sous l’égide de l’UNESCO doit beaucoup à votre détermination personnelle, on le sait à travers la planète.
En France aussi, sur notre sol, votre action laissera une empreinte durable.
Mutation réussie de notre défense nationale, qualification française pour l’euro, sauvetage de l’assurance-maladie, réforme des retraites, plan cancer, recul de l’insécurité, notamment de l’insécurité routière… la liste est loin d’être exhaustive.
Je voudrais souligner deux aspects de votre engagement politique qui, à mes yeux, vous font particulièrement honneur : votre combat inlassable contre les extrémismes, le racisme, l’antisémitisme ; et votre croisade pour la sauvegarde de la Terre qui vous a conduit à faire inscrire dans notre constitution une charte de l’environnement qui fixe les droits et les devoirs environnementaux des citoyens. Une première dans les grandes démocraties.
Ce qui restera, c’est la relation personnelle, presque charnelle que vous avez su créer avec les Français. Vous leur avez dit que vous les aimiez. Ils l’ont senti. Ils vous le rendent. N’est-ce pas là l’essentiel ?
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