Laurent Wauquiez :
"Les établissements scolaires doivent être sanctuarisés et protégés de toute forme de violence. La sécurité de nos enfants est pour moi une priorité d’action politique. Je l’ai annoncé durant la campagne, alors que la gauche s’y opposait. Dès mon élection à la tête de la région, j’ai fait adopter des budgets (32M€ au total, 26M€ pour les lycées publics, 6M€ pour les lycées privés) et lancé des expérimentations dans les établissements"
L’actualité démontre chaque jour que la nouvelle équipe régionale a raison. Dès la rentrée scolaire les faits se sont multipliés en Auvergne Rhône-Alpes :
- Le 24 juin 2016, intrusion d’un individu dans l’internat du lycée Vaugelas à Chambéry
- à Villefranche sur Saône, assassinat d’une lycéenne à l’arme blanche, le 12 septembre 2016,
- Au Puy en Velay, intrusion et rodéo dans le lycée Charles et Adrien Dupuy le 7 octobre
- Le 2 fevrier, intrusion au LP du Chablais d'individus avec batte de base ball
- Le 7 février dernier, introduction d’un individu avec une arme factice dans le lycée Guillaume Fichet à Bonneville.
« Trois élèves tués depuis le début de l’année en France et une dizaine de personnels de direction agressés, ça commence à faire beaucoup ». Pour M. Tournier, « la violence aux abords des établissements, c’est une question que l’éducation nationale a tendance à mettre sous le tapis. Ce n’est l’affaire de personne ».
Au Conseil Régional, nous ne mettons pas les problèmes sous le tapis pour ne pas les voir. Nous en avons conscience. Et notre responsabilité est d'apporter des solutions.
Le Plan de Sécurisation des Lycées, ce sont 32 millions d'euros
Quid de ce plan en Haute-Savoie?
Lycées publics :
En Haute-Savoie, sont déjà équipés de portiques de sécurité :
- Lycée Jean Monnet à Annemasse
- Lycée Mont-Blanc René Dayve à Passy
Dans l’ensemble de la Région, 54 dossiers d’installation de portiques de filtrage d’accès sont en cours de traitement, pour 17 établissements définitivement équipés.
En Haute-Savoie : 28 établissements publics ont bénéficié d’un équipement de sécurité (portiques, contrôle d’accès ou vidéoprotection…).
Lycées privés :
En 2016, 10 établissements de Haute-Savoie ont été subventionnés pour des travaux de sécurisation pour un montant de 238 953,70 €, aucun ne prévoit de tourniquet.
En 2017, 7 établissements ont déposé une demande dont une concerne la pose d’un tourniquet : le lycée des Bressis à Seynod. Réalisation des travaux prévue d’ici cet été, subvention proposée à la CP de mars.
Quid du LP du Chablais à Thonon?
Sans attendre les travaux d’installation permanente – prévus pour la rentrée de septembre 2017 - de dispositifs de filtrage et de vidéo protection pour pérenniser la sécurité dans cet établissement, la Région a réagi dans l’urgence après les graves incidents qui se sont déroulés au Lycée Professionnel du Chablais les jeudi 2 et vendredi 3 février.
Depuis le lundi 6 mars, jour de rentrée des classes, et pour répondre à la demande du proviseur un sas de contrôle d’accès temporaire et mobile est mis en service à l’entrée du site afin d’empêcher toute nouvelle intrusion.
L’objectif de cet équipement est de permettre, moins d’un mois après les incidents, de répondre à la demande urgente de sécurisation et d’anticiper les travaux ultérieurs. Ce matériel, inédit, est le premier du genre à être déployé sur un lycée d’Auvergne-Rhône-Alpes.
Il comprend deux tourniquets de contrôle d’accès avec lecteurs de badge ainsi que le serveur de gestion des badges et l’ensemble du système de contrôle d’accès. Parce que les établissements scolaires doivent être sanctuarisés de toute forme de violence, ce nouveau dispositif temporaire, mobile et réactif, pourra être déployé chaque fois que la sécurité de nos lycéens est en jeu.
D’un montant prévisionnel de 200 000 €, les travaux de sécurisation permanente du site du lycée du Chablais prévus pendant l’été 2017 comprennent :
• Le renforcement des clôtures et portails • la mise en place de tourniquets • la mise en œuvre d'un contrôle des accès à l'établissement par badge • l’installation de vidéosurveillance
« Après les incidents, nous avons immédiatement été alertés par le proviseur. Nous aurions alors pu répondre de façon très administrative en stockant la demande, en lançant les appels d'offres et nous n’en reparlions que dans huit mois. Ou alors nous réagissions tout de suite. C'est ce que nous avons fait. En moins d'un mois, nous avons mis en place un système de portique avec badges. La sécurité de nos enfants n’a pas de prix et nous répondrons à toutes les demandes ». Laurent WAUQUIEZ