Avec Martial Saddier Député Les Republicain de la Haute-Savoie, Eric Fournier Maire UDI de Chamonix.
Laurent Wauquiez ne change pas ses habitudes : chaque fin août, il fait l’ascension du Mont-Mézenc sur ses terres de Haute-Loire. Hier, il n’a pas dérogé à ce pèlerinage mais cette fois pour lancer sa campagne pour les Régionales de décembre. L’image se voulait symbolique : le Mézenc, c’est le point de convergence géographique entre Auvergne et Rhône-Alpes, les deux régions qui ne feront plus qu’une dès l’an prochain. Laurent Wauquiez ne pouvait rêver meilleur endroit pour souligner aussi la convergence politique qu’il est parvenu à bâtir avec l’UDI et le MoDem alors qu’il y a quelques mois encore les centristes ne voulaient pas entendre parler d’union derrière un leader qualifié de « clivant ».
Devant un parterre de 1 200 militants et élus, le député-maire du Puy-en-Velay s’est d’ailleurs décerné quelques satisfecit : Rhône-Alpes/Auvergne est la première région de France où la droite et le centre ont déjà fait l‘union pour le premier tour.
Laurent Wauquiez n’avait pas besoin d’en rajouter pour jouer sur l’effet de contraste avec la gauche sortante qui se déchire à qui mieux.
Ni pour souligner la différence de génération entre lui « qui n’avait que 3 ans lorsque le président sortant, Jean-Jack Queyranne, a été élu pour la première fois conseiller régional en 1978. »
Passées les habituelles flèches décochées sur la gestion socialiste marquée « par le gaspillage », son inertie lors de la récente crise agricole ou « son abandon des TER et de l’apprentissage », Laurent Wauquiez a surtout décliné sa méthode : il entend s’entourer et s’appuyer sur « la génération terrain », celle de ces nouveaux maires ou conseillers départementaux élus récemment.
Sa campagne, Laurent Wauquiez entend la conduire au plus près des gens sans qu’elle soit dictée « par les cénacles parisiens. » Autre promesse, « aucun apparatchik » ne figurera sur ses listes et une fois élus, une charte éthique s’imposera aux conseillers régionaux. Ainsi, « ils seront payés en fonction de leur travail et de leur implication » a avancé le candidat sans en dire plus.
« La préférence régionale »
Laurent Wauquiez à qui il est souvent reproché d’empiler les casquettes ne sera pas ministre en 2017 assure-t-il : « Je ne viens pas faire un petit tour à la région pour 6 mois. » Une fois élu, l’ancien ministre de Nicolas Sarkozy n’entend pas mettre son mouchoir sur ses convictions. Au premier rang de ses valeurs cardinales, le travail. Ainsi il veut réintroduire la bourse au mérite pour les étudiants, développer la formation professionnelle au regard des débouchés et « retrouver le patriotisme régional. » Et de citer l’exemple des marchés publics régionaux pour lesquels il exigera des entreprises qu’elles emploient des salariés locaux et non détachés : c’est ce qu’il nomme « la préférence régionale ».
À l’évidence, le candidat de la droite et du centre a pris une longueur d’avance hier sur ses concurrents. Mais l’élection n’est pas jouée pour autant convient Laurent Wauquiez. « La gauche en lambeaux » peut encore être sauvée par « le clan » Front national.
Par Georges BOURQUARD Dauphiné Libéré| Publié le 31/08/2015 à 06:07 Vu 1406 fois
"Laurent Wauquiez : «Mettons de côté les ambitions personnelles»
« Je ne viens pas à la région pour être ministre en 2017"