essorsavoyard.fr
Jeudi 2 avril, les nouveaux élus du conseil départemental se sont réunis pour élire leur président ou présidente. Deux candidats se sont présentés : Christian Monteil et Patricia Mahut. Mais le président sortant a été largement élu avec 21 voix contre 13 pour la conseillère du Chablais.
Yes », s’est-il écrié quand il a su que 18 voix lui étaient déjà acquises lors du dépouillement des votes. Christian Monteil n’a pas caché sa joie de reprendre son fauteuil de président du conseil général, désormais appelé conseil départemental. Les tous nouveaux élus l’ont préféré à sa seule concurrente, Patricia Mahut, conseillère départementale du Chablais. L’attachée parlementaire du député Marc Francina et protégée de Bernard Accoyer n’aura finalement récolté que 13 voix, contre 21 pour Christian Monteil.
Avant le vote, chacun avait expliqué en quelques mots le pourquoi de leur candidature. Patricia Mahut, assez hésitante dans son discours, a confié que la sienne faisait suite « aux message fort » adressé, selon elle, par les électeurs lors des scrutins. « Ils nous adressé un message du renouvellement, de l’importance de s’appuyer de personnes d’expérience, mais aussi celle d’avoir une nouvelle vision politique, celle de la collégialité dans les décisions et du respect ». Elle a promis à l’assemblée d’être « disponible ». « Je suis dans cet esprit du mandat unique et limité dans le temps ». Elle a souhaité également mettre plus de transparence dans le travail du conseil. « Cette candidature est la mienne », a-t-elle insisté, après avoir été repris par le doyen en expliquant qu’elle se présentait au nom du groupe UMP alors qu’elle n’en a pas le droit. Elle a tenté de séduire les conseillers centristes, en assurant que la première vice-présidence serait accordée à un UDI. Mais cela n’a pas suffit.
Christian Monteil, qui a été très court et direct dans son discours, a certainement été plus convaincant en coulisses lors de la campagne de ce troisième tour. « Le calme doit revenir après la tempête de la campagne », a-t-il lancé pour ses premiers mots. Un petit tacle à Bernard Accoyer, qui rêvait de l’évincer de son fauteuil. « Des incertitudes pèsent sur le Département avec la réforme territoriale. Mais je propose de passer un cap en Haute-Savoie, car il n’y a rien de pire que de naviguer à vue ». Il a garantit le lien social, première compétence du conseil. Et a prévenu : « Personne ne peut contester le bilan. Les gros projets sont déjà financés et engagés. Et je propose aujourd’hui un projet largement travaillé Haute-Savoie 2030. » Avant de conclure : « J’appelle au rassemblement et à l’apaisement du dialogue ».
Un discours de rassemblement qui a certainement plu. Christian Monteil, une fois déclaré élu, est allé faire la bise à Françoise Camusso (UMP) et surtout à son binôme de campagne la députée Virginie Duby-Muller. Avant d’aller prendre place sur l’estrade dans son fauteuil de président.
Lors de la suspension de séance, pour la composition des candidats au poste de vice-présidents, Patricia Mahut a pu s’exprimer sur le résultat de ce troisième tour. « Je ne suis pas déçue. Pendant les six prochaines années, j'espère que nous allons aller de l'avant avec du renouveau. C'est important. Les femmes, en ce qui les concerne, doivent prendre toute leur place au sein de cette assemblée parce que je suis persuadée qu'elles ont beaucoup de choses a apporter. Je ne serais pas dans l'opposition. Je souhaite qu'il y ait une collégialité au niveau des décisions et que tout ne se décide pas dans le bureau du président ».
Christian Monteil, lui, s’est bien évidemment dit « heureux ». « Je ne pense pas qu'il y aura vraiment d'opposition mais plutôt des conseillers départementaux travailleurs et soucieux du bien des Haut-Savoyards ». Est-ce une victoire sur Bernard Accoyer, selon lui ? « Oui parce que ce matin, le patron du département s'appelle Monteil. Maintenant, il fait que je compose une équipe de travail. »