Tous les observateurs au niveau national tirent de nouveau la sonnette d’alarme sur la situation du logement des jeunes en 2013. Une problématique de logement liée de plus en plus à la précarité d’emploi des jeunes adultes qui est toujours aussi élevée. En France, selon l’Observatoire des Inégalités, la précarité de l’emploi touche tout particulièrement les jeunes de 15 à 24 ans. Près de la moitié d’entre eux sont en contrat à durée déterminée, en intérim ou en apprentissage, autant qu’en 2000. C’est le cas de 10 % des 25-49 ans. D’une certaine façon, pour les plus jeunes, la crise est ancienne, la détérioration est antérieure à la période que nous observons. Corrélation inévitable, selon la Fondation Abbé Pierre cette fois, en 2013, 3,6 millions de personnes sont encore concernées par le mal-logement en France en 2013 contre 3 millions en 2004. Les jeunes générations subissent de plein fouet les hausses de loyers et la forte montée des prix à l’achat et peinent à se loger. Les moins de 25 ans consacrent 22 % de leurs revenus aux dépenses de logement contre 8,6 % pour les 45-59 ans.
Notre territoire, ne fait pas exception. 40 % des jeunes que nous avons reçus en 2013, sont hébergés de manière temporaire ; ils étaient que 25% l’année précédente. La dynamique du CLLAJ et donc la réussite de notre action, résulte d’un système partenarial avec les acteurs du territoire agissant dans le domaine de la jeunesse et/ou du logement. L’élaboration d’une véritable stratégie territoriale avec des déclinaisons locales aiderait à améliorer l’accès au logement des jeunes. Il s’agira, par exemple, d’améliorer la prise en compte des besoins des jeunes dans les différents documents existants (PDALPD, PDAHI, PLH, diagnostics territoriaux). Nous devons également, améliorer la rationalisation des lieux d’accueil et d’information pour le logement des jeunes. C’est avec le soutien des élus locaux que nous pourrons répartir encore plus de façon homogène sur le territoire et offrir partout le même service. Notre action n’est pas seulement d’informer. Nous avons une véritable mission d’accompagnement et de conseils. Nous apportons également des solutions originales, mais de bon sens, pour permettre à nos jeunes d’être logés : la sous-colocation, ou encore le Logement Solidaire sont des réussites là ou nous avons pu les mettre en place. Ceci ne peut se faire que grâce à l’engagement des élus locaux.
Travailler à solutionner le logement des jeunes a un objectif bien plus que social. L’enjeu est également économique, car nous travaillons à loger les jeunes salariés et apprentis de nos entreprises qui en ont besoin pour se développer. On comprendra donc ici, qu’il en va du développement de notre territoire.
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