Le jumelage entre Thonon et Eberbach est l’un des plus anciens de France.
Il date d’avant le traité de l’Elysée qui a scellé une nouvelle amitié franco
allemande.
En cette année anniversaire, les cérémonies sont nombreuses. Le conseil
municipal de Thonon, sur invitation du maire d’Eberbach ont participé à cette
cérémonie de Mannheim.
Tous les élus allemands ont reconnu la clairvoyance des hommes
politiques français de l’époque : Monnet, Schuman, mais surtout Charles de
Gaulle qui a scellé cette amitié avec Konrad Adenauer. Le traité de l’Elysée a
jeté les bases d’une nouvelle relation entre nos deux pays, qui sera la base
par la suite de l’Union Européenne. Une amitié franco allemande riche de tous
les jumelages qui existent : 180 programmes d’échange dans l’enseignement ;
une chaine de TV commune ; 2 200 jumelages, une université commune et
plus de 8 millions de jeunes francais et allemands qui ont participé à des
programmes communs. Une amitié sous les phares de l’actualité en ce temps de
crise.
Ce que l’on retiendra des discours :
-
Peter Kurz – Maire de
Mannheim : il a repris les propos du président Hollande lors de sa
visite à Berlin en janvier « On ne
naît pas amis, on le devient ». Peter Kurz : « vue de cette perspective, l’amitié n’est pas
naturelle mais elle doit être ranimée et soignée chaque jour. Cela est notre tâche
et notre défi. Cette amitié, cette compréhension commune est le pilier de la
paix. »
-
Eva Lohse –
Président de la métropole Rhin Neckar : «L’UE
se trouve dans une situation qui, pour parler prudemment, est loin d’être
simple. Il est donc important de ne pas oublier que cette approche d’égal à
égal est importante. Enormément d’argent est en jeu quant à la dite crise de l’Euro.
Mais il s’agit bien plus que d’argent. Le projet de l’Europe est très ramifié
au niveau de l’Etat, de la commune et des relations humaines. Mais en fin de
compte, il n’est rien d’autre que le plus grand mouvement pacifiste de l’histoire
couronné de succès. Dans la crise actuelle, ce n’est pas uniquement l’argent
qui est en jeu, mais aussi le développement du grand projet pacifiste européen.
C’est pourquoi, on doit persévérer dans la capacité et la volonté d’un
changement de perspective. Nous devons
essayer de comprendre comment la situation est vue par les pays en crise. Mais nous
pouvons tout à fait exiger que les représentants des pays en crise essaient de
se mettre à la place des contribuables des pays donateurs. C’est en connaissant
les deux côtés de la médaille que l’on peut comprendre l’ensemble. L’art de
changer la perspective est l’un des secret de notre réussite. »
L’ambassadeur de France, Maurice Gourdault-Montagne surprend
L’ambassadeur de France
en Allemagne a surpris lors de sa prise de parole. Un discours très technique
qui avait pour seul objet, selon nos ressentis, de « vendre » la politique
gouvernementale française. Hors sujet donc ! d’autant plus que Mr l’Ambassadeur
n’a à aucun moment dénier dire un mot en français, pour les nombreux élus
compatriotes présents ( 4 communes françaises étaient là). Un discours pour vanter
la politique actuelle française à la limite du mensonge.
« La France respecte sa responsabilité. L’Allemage a déjà
réalisé la plupart des réformes. Mais la France aussi en a pris le chemin :
assainissement budgétaire ( qui peut croire cela avec une nouvelle vague de recrutement massif
dans la fonction publique annoncée il y a 15 jours - Pendant le quinquennat de
Nicolas Sarkozy, quelque 150.000 postes ont été supprimés dans la fonction
publique), pacte budgétaire et règle d’or budgétaire ( mensonge ! la
règle d’or c’est le respect de l'équilibre du
budget annuel d'un État. Il y a un mois en Conseil des Ministre, François
Hollande annonçait renoncer à cet objectif avant 2018. En 2013 le déficit =
3,7% du PIB), mesure pour l’amélioration de la compétitivité (le CICE lancé en avril a coup de grand renfort de pub est un
flop ! sur 1,5 million d’entreprises ciblées, par ce crédit impôt compétitivité,
seuls 473 dossiers de préfinancement de ce dispositif ont été acceptés en
mai) ; réforme du marché du travail par l’introduction
du chômage partiel ( cela fonctionnement
tellement bien que nous avons atteint un record dans le chômage : À 10,4%,
le taux de chômage en France est au même niveau que début 1998. Mais à
l'époque, les prévisions pour les deux années à venir étaient bien plus
réjouissantes). Le gouvernement Ayrault a pris de nombreuses mesures,
entre autre des allégements de charges salariales ( mensonge !
quid de la suppression des heures sup défiscalisées qui a fait perdre plus de
150 euros par mois à de nombreux petits salaires !). tout ceci
devrait nous permettre de rattraper 6% de la compétitivité ( ah bon ! mais nous sommes en récession ! ). Et
en ce moment nous préparons la réforme des retraites (
j’ai hâte de voir cela. On nous a déjà dit qu’on ne touchera pas aux regimes
spéciaux, que l’on va garder notre dizaine de caisse,ect….). aussi, je
peux vous dire : oui nous maintenons le cap des réformes a fin de réduire
les déficits structurels. »
Je vous
épargne la suite du discours, qui était un discours de politique générale pour
une assemblée nationale, mais en aucun cas pour une assemblée franco allemande
soucieuse de conserver notre union. Comment obtenir la confiance de nos
partenaires avec un tissu de mensonges comme celui-ci. Personne n’est dupe de l’état
de notre pays, ni de l apolitique qu’y est menée.